Un destroyer lance-missiles américain entre en mer Noire, la Russie «surveille ses actions»
La flotte américaine a annoncé l'entrée d'un de ses vaisseaux en mer Noire, dans un contexte de tensions entre l'Occident et la Russie dans cette région. Moscou avait déjà dénoncé, ces dernières semaines, les manœuvres de navires américains.
La Russie s'inquiète de l'entrée d'un nouveau navire de guerre américain dans une des mers bordant son territoire. «Les forces et les moyens de la flotte de la mer Noire ont commencé à surveiller les actions du destroyer lance-missiles de la marine américaine Arleigh Burke, qui est entré en mer Noire le 25 novembre 2021», a déclaré le Centre de contrôle de la défense nationale de la Fédération de Russie, ce 25 novembre, selon l'agence Interfax.
D'après le compte Twitter de la Sixième flotte des Etats-Unis, basée en Méditerranée, le Arleigh Burke (DDG 51) est entré en mer Noire afin de participer à des opérations avec les partenaires des Etats-Unis au sein de l'OTAN et dans la région.
BREAKING: #USSArleighBurke (DDG 51) entered the #BlackSea to operate with our @NATO Allies & partners in the region! #PowerForPeace#StrongerTogether
— U.S. Naval Forces Europe-Africa/U.S. Sixth Fleet (@USNavyEurope) November 25, 2021
Details⬇️https://t.co/a2nD7tqWakpic.twitter.com/UddoORmhKW
Tensions russo-américaines en mer Noire
Cette annonce survient dans un contexte de tensions entre Washington et Moscou autour de la mer Noire. Le 7 novembre, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou avait réagi à la présence de navires armés des Etats-Unis et de l'OTAN dans cette mer, en estimant qu'il s'agissait d'une tentative de mise à l'épreuve de la protection des côtes et de la frontière sud de la Russie. Plus récemment, le 18 novembre, le président russe Vladimir Poutine a considéré que le comportement des Occidentaux dans cette zone dépassait «certaines limites». «Des bombardiers stratégiques volent à 20 kilomètres de nos frontières et transportent, comme on le sait, des armes très dangereuses», avait-il révélé alors.
Ces déclarations s'inscrivent dans une séquence de tensions plus large autour de l'Ukraine : ces dernières semaines, Washington et certains de ses alliés ont exprimé leurs craintes quant à des mouvements de troupes au sein du territoire russe, près de la frontière ukrainienne. La Russie a balayé les rumeurs sur des préparatifs d'invasion de l'Ukraine, tout en rappelant qu'elle prenait des «mesures pour assurer [sa] sécurité si nécessaire».
En juin dernier déjà, la situation s'était brièvement envenimée en mer Noire lorsqu'un navire militaire britannique, le HMS Defender, avait violé les eaux territoriales russes près du littoral criméen, au sud de Sébastopol.