Covid : selon l'OMS, l'Europe pourrait déplorer 700 000 morts supplémentaires d'ici le printemps
- Avec AFP
La reprise épidémique et la circulation du variant Delta en Europe fait craindre à l'OMS 700 000 morts supplémentaires en Europe. Les experts préconisent le maintien des mesures de distanciation et une campagne de rappel des personnes vulnérables.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est inquiétée le 23 novembre de l'«emprise» de l'épidémie de Covid-19 en Europe, qui pourrait déboucher sur 700 000 morts supplémentaires sur le continent, portant le nombre total de décès à 2,2 millions d'ici le printemps.
Il apparaît de plus en plus évident que la protection induite par la vaccination contre les infections et les formes bénignes décline
«On peut s'attendre à ce que les lits d'hôpitaux soient soumis à une pression élevée ou extrême dans 25 pays et à une pression élevée ou extrême dans les unités de soins intensifs dans 49 des 53 pays d'ici au 1er mars 2022. Les décès cumulés signalés devraient atteindre plus de 2,2 millions d'ici le printemps prochain, sur la base des tendances actuelles», a expliqué l'organisation dans un communiqué.
Le vaccin moins protecteur avec le temps
Actuellement, plus de 1,5 million décès ont été imputés au Covid dans la région. Pour l'OMS, l'augmentation des cas s'explique par la combinaison de la prévalence du variant Delta hautement contagieux, d'une couverture vaccinale insuffisante et de l'assouplissement des mesures anti-Covid. Selon ses données, les décès liés au Covid ont plus que doublé depuis fin septembre, passant de 2 100 par jour à près de 4 200 quotidiens.
«La situation liée au Covid-19 à travers l'Europe et l'Asie centrale est très sérieuse. Nous faisons face à un hiver plein de défis», a affirmé le directeur régional de l'OMS pour l'Europe Hans Kluge, appelant à adopter une approche «vaccin plus», associant vaccination, port du masque, mesures d'hygiène et distanciation.
D'après l'OMS, le port du masque réduit de 53% l'incidence de la maladie. Une généralisation de son usage jusqu'à 95% pourrait permettre d'éviter plus de 160 000 décès d'ici le 1er mars.
En outre, «il apparaît de plus en plus évident que la protection induite par la vaccination contre les infections et les formes bénignes décline», a relevé l'OMS. L'institution recommande donc un rappel pour les plus vulnérables, y compris les immunodéprimés.