L'ancien président géorgien Mikheïl Saakachvili, en grève de la faim, a été transféré à l'hôpital

- Avec AFP

L'ancien président géorgien Mikheïl Saakachvili, en grève de la faim, a été transféré à l'hôpital© Zurab Tsertsvadze/AP
Un rassemblement de l'opposition géorgienne en soutien à l'ancien président Mikheil Saakashvili à Tbilissi, le 15 novembre 2021 (image d'illustration).
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Les autorités géorgiennes ont transféré l'ancien dirigeant, qui a cessé de s'alimenter depuis 50 jours en signe de protestation, dans un hôpital militaire à Gori. Selon ses médecins, sa vie est en danger.

Dans la soirée du 19 novembre, le gouvernement géorgien a transféré dans un hôpital militaire l'ancien président Mikheïl Saakachvili, en grève de la faim dans un hôpital pénitentiaire depuis 50 jours, après l'annonce faite par ses médecins selon laquelle sa vie est en danger.

L'ex-dirigeant géorgien a cessé de s'alimenter le 1er octobre pour protester contre son incarcération à son retour, après des années d'exil. Le 18 novembre, il s'est évanoui lors d'une rencontre avec ses avocats. «Notre proposition est de le transférer vers un hôpital militaire», avait déclaré auparavant, lors d'une conférence de presse, le ministre de la Justice, Rati Bregadzé, en s'adressant à l'opposition géorgienne.


Selon son avocat, l'ancien président géorgien a été hospitalisé dans un hôpital militaire dans la ville de Gori, à quelque 90 kilomètres à l'est de la capitale Tbilissi. «C'est un endroit où sa santé et sa sécurité pourront être protégées au maximum par l'Etat», avait-il assuré, tout en accusant l'opposition d'«exploiter la santé de Saakachvili à ses fins politiques dérisoires».

Cette déclaration était intervenue après l'examen de Mikheïl Saakachvili, à la suite de son malaise du 18 novembre, par le docteur Guiorgui Grigolia. Celui-ci a indiqué à l'AFP à propos de l'ancien président que sa «vie [était] menacée» et qu'il «[devait] être transféré vers une clinique civile sans délai», évoquant des problèmes cardiaques et neurologiques chez son patient.

Ces maux «pourraient devenir irréversibles voire être fatals sans soins adaptés, or ceux-ci sont impossibles dans l'établissement médical où il se trouve», a jugé le praticien. L'ancien président a été transféré le 8 novembre de sa prison vers un hôpital pénitentiaire, sa santé se dégradant du fait de son refus de s'alimenter. 

En début de semaine, un conseil de médecins constitué par le médiateur géorgien pour les droits de l'homme avait estimé que l'état de l'ex-président était critique et a demandé son transfert dans une unité de soins intensifs d'un établissement civil mieux équipé.

Or les autorités géorgiennes sont jusqu'ici restées sourdes à cet appel. «Le gouvernement prive Saakachvili de son droit à un traitement adéquat», a affirmé à l'AFP son avocat, Dito Sadzaglichvili. Le 11 novembre, l'ex-dirigeant avait annoncé qu'il mettrait fin à sa grève de la faim en cas de transfert vers une «clinique high-tech» civile.

Condamné pour «abus de pouvoir»

L'arrestation de M. Saakachvili a exacerbé une crise politique consécutive aux élections législatives en 2020, remportées de justesse par le parti du Rêve géorgien au pouvoir, et que l'opposition a jugées frauduleuses.

Président pro-occidental de 2004 à 2013, Mikheïl Saakachvili s'était rapproché de l'OTAN et de l'Union européenne, tout en tissant des liens avec des personnalités telles que Raphaël Glucksmann, son conseiller de 2009 à 2013. Après l'échec de ses opérations militaires contre les républiques sécessionnistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, il avait perdu l'élection présidentielle en 2014 et avait été contraint à l'exil afin d'échapper à des poursuites judiciaires, notamment pour «abus de pouvoir». D'abord réfugié aux Etats-Unis, puis en Ukraine, il finit par retourner en Géorgie le 1er octobre 2021.

Désormais considéré comme le chef de l'opposition, il a été emprisonné en application d'une condamnation pour «abus de pouvoir», qu'il juge purement politique.

Le Premier ministre géorgien Irakli Garibachvili a fait scandale en déclarant que Mikheïl Saakachvili «avait le droit de se suicider» et que le gouvernement avait été obligé de l'arrêter parce qu'il avait refusé de renoncer à la politique.

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