Inégalités, prix de l'énergie : le modèle actuel du capitalisme est «dépassé», note Poutine
Lors d'un discours au Club Valdaï, qui rassemble des experts du monde entier, le président russe a noté l'essoufflement du système capitaliste actuel, responsable selon lui d'inégalités mondiales. Il a également évoqué la crise de l'énergie.
S'exprimant ce 21 octobre lors du Club de discussion Valdaï à Sotchi, Vladimir Poutine a estimé que le modèle actuel du capitalisme était la cause d'inégalités grandissantes, à la fois au sein des Etats, mais également sur la scène internationale.
«Tout le monde dit que le modèle existant du capitalisme (et c'est aujourd'hui la base de la structure sociale dans l'écrasante majorité des pays) est dépassé», a noté le président russe.
Il a poursuivi : «Partout, même dans les pays et régions les plus riches, l'inégale répartition des richesses conduit à des inégalités croissantes. Et tout d'abord à l'inégalité des chances, tant au sein des sociétés qu'au niveau international.»
Déficit de gaz : Poutine pointe du doigt la Commission européenne
Vladimir Poutine a notamment abordé la crise des prix de l'énergie, y voyant un exemple du «capitalisme qui ne fonctionne plus». «Dès que les difficultés commencent, tout le monde demande une intervention du gouvernement», a-t-il par ailleurs remarqué.
Abordant un peu plus tard la crise des prix de l'énergie, le dirigeant russe a commenté : «Le déficit en gaz sur le marché européen pourrait atteindre le chiffre de 70 milliards de mètres cubes. C’est beaucoup. Mais pourquoi on accuse la Russie ? C’est le résultat de la politique menée par la Commission européenne.»
«La Russie, et notamment Gazprom, a accru l’offre en gaz sur le marché européen. De manière générale, Gazprom l’a augmentée de 8,7% si je ne m'abuse.
Le marché européen a subi une perte de neuf milliards de mètres cubes de gaz à cause des Américains et des entreprises du Moyen-Orient ; de son côté, Gazprom a augmenté ses livraisons de 11 milliards. Tout le monde m’entend ou pas ? [...] Quelqu’un réduit votre approvisionnement en gaz et nous, nous l’augmentons», a-t-il poursuivi.
Il a par ailleurs affirmé que son pays était prêt à entamer les livraisons via Nord Stream 2 dès que le gazoduc aurait reçu l'autorisation du régulateur européen.