Un hôpital américain contraint par la justice d'administrer de l'ivermectine à un malade du Covid-19

- Avec AFP

Un hôpital américain contraint par la justice d'administrer de l'ivermectine à un malade du Covid-19© LUIS ROBAYO Source: AFP
De l'ivermectine en Colombie le 21 juillet 2021 (image d'illustration).
Suivez RT en français surTelegram

Un juge de l'Ohio a décidé d'obliger un hôpital américain à administrer de l'ivermectine à un patient atteint du Covid-19. La femme du malade avait saisi la justice après un premier refus de l'établissement.

Un hôpital américain a été contraint par la justice de délivrer à un malade du Covid-19 de l'ivermectine, un antiparasitaire plébiscité dans certains milieux. La décision d'un juge de l'Ohio, la semaine dernière, s'inscrit dans une série de jugements favorables à des proches de malades contre des hôpitaux réticents à utiliser ce produit qui fait l'objet de mises en garde de la part des autorités sanitaires.

Dans ce dossier, Julie Smith, une habitante de la banlieue de Cincinnati, avait obtenu qu'un médecin prescrive de l'ivermectine à son mari Jeffrey, hospitalisé en soins intensifs. Face au refus de l'hôpital de délivrer ce produit, elle avait saisi la justice le 20 août avec l'aide d'un avocat qui a gagné des recours comparables à New York et Chicago.

Le juge Gregory Howard a ordonné à l'hôpital de respecter l'ordonnance, en administrant 30 mg d'ivermectine par jour pendant trois semaines à son patient. Contacté par l'AFP, l'établissement n'a pas fait savoir s'il comptait faire appel ou se plier à la décision.

La FDA met en garde contre des risques de surdose

L'ivermectine est un médicament très utilisé par les vétérinaires, mais qui a aussi un usage humain contre des parasites, comme la gale, la cécité des rivières (onchocercose) ou encore les poux. Depuis le début de la crise sanitaire, des études ont été conduites pour déterminer si ce médicament peu coûteux pourrait aider à lutter contre le Covid-19. Malgré de premières pré-études en laboratoire encourageantes, les essais menés à ce stade ne sont pas concluants.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autorités sanitaires européennes et américaines déconseillent son utilisation contre le Covid, ce qui n'empêche pas un engouement dans certains segments de la population. Aux Etats-Unis, des conservateurs proches de l'ancien président Donald Trump, comme les présentateurs de Fox News Laura Ingraham et Sean Hannity, ou le sénateur Ron Johnson en ont fait la promotion.

Les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont noté le 26 août une hausse des ventes du médicament, qui faisait l'objet de 3 600 ordonnances par semaine avant la pandémie contre 88 000 en août. Mais les CDC ont aussi noté une augmentation des «effets secondaires liés à un mauvais usage ou à des surdoses d'ivermectine, mesurés par une hausse des appels dans les centres anti-poison».

L'agence américaine du médicament, la FDA a mis en garde contre les dangers de surdose ou l'usage de la forme vétérinaire du médicament. «Vous n'êtes pas un cheval. Vous n'êtes pas une vache. Sérieusement, arrêtez», a-t-elle écrit sur Twitter.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix