La France envisage la question des vaccins russes «sur le plan politique», déplore Sergueï Lavrov

La France envisage la question des vaccins russes «sur le plan politique», déplore Sergueï Lavrov© Tatiana MAKAYEVA Source: Reuters
Un homme reçoit une injection de Spoutnik V dans un centre de vaccination de Moscou, le 6 juillet 2021.
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Le chef de la diplomatie russe a déploré l'évolution de la position française sur la question de l'autorisation des vaccins russes contre le Covid et a constaté «des attaques injustifiées de la part de plusieurs pays occidentaux» contre ceux-ci.

Dans un entretien accordé au journal Komsomolskaïa Pravda, publié ce 4 août, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a commenté l'attitude de l'Union européenne (UE) et de la France face aux vaccins russes contre le Covid-19, dont le Spoutnik V. Il a regretté un discours «de plus en plus agressif» de la part de certains pays membres, ainsi qu'une approche française fluctuante et basée sur des critères politiques plutôt que scientifiques.

Le discours de certains représentants de l’UE et de ses pays membres devient de plus en plus agressif

D'abord interrogé au sujet de la reconnaissance du vaccin russe Spoutnik V par les instances européennes, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré : «la question relève d'un dialogue dépolitisé et professionnel entre les structures compétentes». Il a déploré que «le discours de certains représentants de l’UE et de ses pays membres [devienne] de plus en plus agressif [...] à mesure que l’utilisation du Spoutnik V s’accroît».

«Si on parlait auparavant de la nécessité de "rester vigilant", ces derniers temps ils n’hésitent pas à lancer des appels directs pour ne pas permettre l’entrée du Spoutnik V et des étrangers qui se sont fait vacciner avec le Spoutnik V sur le territoire de l’UE», a précisé le chef de la diplomatie russe, rappelant au passage que près de 70 pays utilisaient le Spoutnik V, dont huit en Europe (la Hongrie, la Bosnie-Herzégovine, la Moldavie, Saint-Marin, la Macédoine du Nord, la Slovaquie, la Serbie, et le Monténégro). 

Sergueï Lavrov constate un revirement de la position française sur le Spoutnik V

Puis, interrogé sur le fait que le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian ait appelé les pays de l’UE à ne pas reconnaître les vaccins créés en Russie et en Chine, Sergueï Lavrov a déclaré constater «des attaques injustifiées de la part de plusieurs pays occidentaux contre les vaccins russes», tout en signalant que «toutes les questions spécifiques reçoivent rapidement des réponses détaillées du Fonds russe d’investissement direct et des experts de l’institut [à l'origine du Spoutnik V] Gamaleïa».

Nos partenaires français envisagent cette question à caractère purement scientifique et humanitaire sur le plan politique

Le diplomate a ensuite affirmé que les «partenaires français» envisageaient «cette question à caractère purement scientifique et humanitaire sur le plan politique». «Cette position est nettement en contradiction avec l’approche qui a été plus tôt envisagée par Paris», a ensuite analysé Sergueï Lavrov, avant d'expliquer la situation en ces termes : «Nous nous souvenons des paroles du président Emmanuel Macron selon lesquelles la décision d’enregistrer le médicament russe "serait basée non pas sur des considérations politiques mais sur des considérations scientifiques". Mon homologue Jean-Yves Le Drian a déclaré que si le Spoutnik V était approuvé et certifié par l’Agence européenne du médicament, ainsi que, en France, par le Haut Conseil de la santé publique, il n’y aurait aucun obstacle à la diffusion de ce vaccin. Je rappelle que la France a été parmi les premiers pays avec lesquels nous avons entamé un dialogue sur cette question.» 

Malgré la preuve scientifique de son efficacité et son utilisation dans des pays membres de l'UE tels que la Slovaquie ou la Hongrie, la France ne souhaite pour l'heure pas reconnaître le Spoutnik V, estimant qu'il devait au préalable recevoir l'aval de l'Agence européenne du médicament (EMA). «On souhaite que les vaccins [qui sont] reconnus en Europe soient uniquement les quatre qui sont validés, ce n’est pas une question de politique, c'est une question scientifique», avait encore récemment justifié le secrétaire d'Etat Clément Beaune fustigeant au passage le choix de la Grèce de reconnaître le vaccin russe dans le cadre de son pass sanitaire. Le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes avait déjà appelé le 8 juillet les partenaires européens à ne pas reconnaître le vaccin russe Spoutnik V. La diplomatie russe avait alors fermement réagi aux propos du ministre.

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