La «Reine des tortures» de la CIA pourrait être poursuivie en Allemagne
Un groupe de défense des droits de l’homme allemand a déposé une plainte pénale contre une responsable de la CIA surnommée la «Reine des tortures» car elle avait autorisé les techniques d’interrogatoire musclées contre les terroristes présumés.
Alfreda Frances Bikowsky a dirigé l’unité de la CIA qui a pisté Oussama ben Laden. Elle se prononçait pour les simulations de noyades assimilées à de la torture lors des interrogatoires des combattants présumés d’Al-Qaïda. Elle aurait elle-même participé à plusieurs séances tortures. De plus, Alfreda Frances Bikowsky avait signalé au Congrès que de telles méthodes étaient efficaces, ce qui s’est avéré faux. Cette dernière occupe pourtant toujours un poste à responsabilités au sein de la CIA, dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.
#EtatsUnis : Les maîtres de #torture de la #CIA assignés en justice https://t.co/54FZPRaQaYpic.twitter.com/8kKjGCYxAG
— RT France (@RTenfrancais) 15 Octobre 2015
Andreas Schuller, chef de l’organisation qui a porté plainte contre Alfreda Frances Bikowsky, a confié à RT que son groupe avait «basé sa plainte sur les révélations contenues dans le rapport de la CIA de décembre dernier et des informations publiées par les médias il y a plusieurs années» et qui concernent la responsable de la CIA.
Sur la torture, la CIA n’a pas tout dit https://t.co/g4o7hYt97Fpic.twitter.com/PR6UNFrqTG
— RT France (@RTenfrancais) 16 Octobre 2015
Le cas auquel se réfère le groupe de défense des droits de l’homme allemand concerne les tortures dont le citoyen allemand Khaled El Masri, arrêté en Macédoine lors de ses vacances pour des liens présumés avec Al-Quaïda en 2003, a été victime.
Alors même qu’une erreur sur l’identité de la personne était avérée, Alfreda Frances Bikowsky a insisté pour que Khaled El Masri soit envoyé en Afghanistan pour être l’objet d’interrogatoires plus poussés. Il y a été interrogé pendant quatre mois avant d’être renvoyé en Allemagne.
L’affaire de Bikowsky est la dernière tentative de parvenir à faire en sorte qu’un des responsables de la CIA soit reconnu coupable d’avoir prodigué de mauvais traitements aux prisonniers.