Biélorussie : le G7 exige la «libération immédiate» du journaliste et opposant Roman Protassevitch
- Avec AFP
L'arrestation de Roman Protassevitch par les autorités biélorusses alors que son avion en direction d'Athènes avait été contraint d'atterrir à Minsk continue de soulever l'indignation. Le G7 a exigé le 27 mai la libération immédiate du journaliste.
Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont condamné le 27 mai «avec la plus grande fermeté» l'arrestation par la Biélorussie du journaliste d'opposition Roman Protassevitch et de sa compagne, et exigé leur «libération immédiate et inconditionnelle» ainsi que celle des autres journalistes et prisonniers politiques dans le pays.
Dans un communiqué, les chefs de la diplomatie des pays du G7 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et Etats-Unis) et de l'Union européenne ont dénoncé la «mise en danger de la sécurité des passagers et de l'équipage» du vol dérouté vers Minsk, qui représente «une atteinte grave aux règles régissant l'aviation civile». Ils se sont élevés aussi contre une «attaque grave contre la liberté de la presse».
«Nous redoublerons d'efforts, notamment en imposant de nouvelles sanctions pour que les autorités biélorusses aient à répondre de leurs actes», ont-ils ajouté.
Ils ont également demandé à l'Organisation internationale de l'aviation civile (OACI), qui se réunit le 27 mai, de «relever d'urgence ce défi à ses règles et normes».
«Nous utiliserons tous les outils à notre disposition pour que le régime» du président biélorusse Alexandre Loukachenko «rende des comptes», a souligné sur Twitter le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab, alors que le Royaume-Uni, qui préside cette année le G7, s'apprête à accueillir le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement à partir du 11 juin dans les Cornouailles (sud-ouest de l'Angleterre).
Alexandre Loukachenko a suscité l'indignation des Occidentaux en envoyant dimanche un avion de chasse pour intercepter un vol Ryanair reliant Athènes à Vilnius, à bord duquel voyageaient le journaliste et opposant biélorusse Roman Protassevitch et son amie Sofia Sapega, qui ont été arrêtés.
Face à l'avalanche de condamnations occidentales et de nouvelles sanctions de l'UE à l'encontre des autorités qu'il dirige depuis 1994, le président biélorusse a assuré le 26 mai, devant un parterre de dignitaires, avoir «agi légalement».