L'Ukraine s'attend à recevoir des armes létales de la part de l'OTAN et des Etats-Unis
«L'époque où [l'OTAN] refusait de nous vendre des armes létales est révolue», a déclaré l'ancien président ukrainien Leonid Kravtchouk, au lendemain de la visite du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken à Kiev.
Kiev pourra compter sur la fourniture d’armes létales de la part des Etats-Unis et d’autres membres de l’OTAN, a déclaré à la chaîne Ukraine 24 le 7 mai l’ancien président ukrainien Leonid Kravtchouk, actuel chef de la délégation de Kiev au Groupe de contact trilatéral sur l'Ukraine.
Commentant la visite la veille du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken à Kiev, Leonid Kravtchouk a assuré que le haut diplomate américain avait confirmé que «la coopération militaro-technique avancerait, et pas seulement avec les Etats-Unis». En février 2021, le chef de la diplomatie américaine avait déjà fait savoir à son homologue ukrainien Dmytro Kuleba que le département de la Défense des Etats-Unis était prêt à fournir à Kiev des armes létales.
Nous savons que toutes les armes [...] peuvent être achetées et vendues
Leonid Kravtchouk a par ailleurs précisé le 7 mai que des accords de coopération en matière de défense avaient été signés lors des récentes visites du président Volodymyr Zelensky au Royaume-Uni et en Turquie. «L'époque où [l'OTAN] refusait de nous vendre des armes létales est révolue. Maintenant, nous savons que toutes les armes [...] peuvent être achetées et vendues», a-t-il déclaré.
Lors de sa visite en Ukraine, Antony Blinken a entre autres affirmé qu'il regardait «vers la Russie pour qu'elle cesse ses actions dangereuses et agressives» vis-à-vis de Kiev. Quelques semaines plus tôt, Moscou avait accusé l'OTAN et les Etats-Unis de transformer «consciemment l'Ukraine en poudrière», par le biais de leurs aides militaires. «Nous allons tout faire pour garantir notre sécurité et la sécurité de nos citoyens où qu'ils soient. Mais la responsabilité de cette hypothétique aggravation de la situation reposera sur Kiev et ses parrains occidentaux», avait mis en garde le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.