8 responsables européens se sont vu refuser l'entrée en Russie en réponse aux sanctions anti-russes
Le ministère russe des Affaires étrangères a fait savoir que huit responsables de l'Union européenne ou de pays membres s'étaient vu refuser l'entrée en Russie en réponse à des sanctions prises contre des citoyens russes par l'UE.
Moscou prend des mesures de rétorsion contre l'Union européenne qui a récemment imposé de nouvelles sanctions anti-russes : ce 30 avril, la diplomatie russe a indiqué dans un communiqué que huit responsables de l'Union européenne ou de pays membres de l'UE, parmi lesquels le président du Parlement européen David Maria Sassoli, le procureur de Berlin Jörg Raupach et le député français Jacques Maire, s'étaient vu interdire d'entrée en Russie.
Une hystérie anti-russe délibérément alimentée par les médias occidentaux
«L'Union européenne poursuit sa politique des mesures de restriction unilatérales illégitimes visant des citoyens et des organisations russes. Plus récemment, en mars 2021, six Russes ont fait l’objet de restrictions illégales de l'UE. Cette pratique va à l’encontre de la Charte des Nations unies et aux normes fondamentales du droit international. Elle s'accompagne d'une hystérie anti-russe délibérément alimentée par les médias occidentaux», a argumenté le ministère russe des Affaires étrangères.
Pour Moscou, l'Union européenne, par ces actions, sape le droit international et remet ouvertement en cause l'indépendance de la Russie. «Tout cela est fait ouvertement et délibérément. Et, bien sûr, au su et avec le soutien des Etats-Unis qui ne cachent pas leur intérêt à transformer l'Europe en une arène de confrontation géopolitique grave», a ajouté la diplomatie russe.
Par la suite, les présidents des trois institutions de l'UE ont averti dans une déclaration commune : «L'UE se réserve le droit de prendre les mesures appropriées en réponse à la décision des autorités russes.»
Nouvelle salve de sanctions antirusses
Le 2 mars, l'Union européenne avait annoncé sa décision d'imposer des mesures restrictives à l'encontre de quatre Russes qu'elle accusait de graves violations des droits de l'Homme, notamment des arrestations et des détentions arbitraires. Ces mesures comprenaient notamment l'interdiction d'entrée sur le territoire de l'UE et le gel des avoirs de ces hauts responsables, parmi lesquels le chef du Comité d'enquête russe Alexandre Bastrykine et le procureur général Igor Krasnov.
Le 22 mars, le Conseil de l'UE a décidé d'introduire des mesures restrictives contre des personnalités qu'elle accusait également de violations graves des droits de l'Homme, dans divers pays du monde ; parmi elles figuraient des personnalités accusées de participer à une répression contre les personnes LGBT et les opposants politiques en Tchétchénie.