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Situation dans l’est ukrainien : Zelensky se dit prêt à des discussions avec Paris, Berlin et Moscou

Après une rencontre avec Emmanuel Macron à laquelle Angela Merkel a participé en visoconférence, le chef d'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky s'est dit prêt à des discussions au format dit «de Normandie» au sujet des tensions dans l'est de l'Ukraine.

L'Ukraine est prête à des discussions au format traditionnel quadripartite, dit «de Normandie», réunissant Kiev, Moscou, Paris et Berlin, au sujet des vives tensions dans l'est ukrainien : c'est ce qu'a annoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky ce 16 avril, à l'issue de discussions à Paris avec Emmanuel Macron, auxquelles la chancelière allemande Angela Merkel a participé en visionconférence.

«J'ai envie qu'on y participe tous les quatre [pour discuter] de la situation sécuritaire dans l'est de l'Ukraine et de la dé-occupation de nos territoires», a-t-il ainsi déclaré, selon des propos rapportés par l'AFP. 

En outre, Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel ont tous trois appelé, afin «de parvenir à une désescalade», à un retrait des troupes russes près de la frontière ukrainienne ; une injonction faisant écho à des craintes formulées ces dernières semaines par Kiev, qui avaient déjà été balayées par Moscou à plusieurs reprises. Les trois dirigeants ont évoqué «leurs préoccupations quant à l'augmentation des troupes russes à la frontière avec l'Ukraine» mais aussi en Crimée, territoire rattaché à la Fédération de Russie à l'issue d'un référendum, mais que les Occidentaux considèrent comme ayant été annexé illégalement.

Tensions dans l'est ukrainien : Moscou dénonce des «provocations» de Kiev

Ces déclarations surviennent dans un contexte d'escalade des tensions dans l'est de l'Ukraine qui prennent une ampleur internationale. Tandis que les heurts se multiplient entre les forces gouvernementales et les rebelles ukrainiens, Kiev se dit inquiet de mouvements de troupes russes à proximité de la frontière et en appelle à l'OTAN, avec laquelle des exercices conjoints doivent être menés prochainement.

La Russie, de son côté, assure ne menacer personne et rappelle être en droit de disposer de ses troupes comme elle l'entend sur son propre territoire. Moscou dénonce en outre des «provocations» de Kiev concernant la situation dans l'est ukrainien et des activités «menaçantes» de l'OTAN.

Ce 16 avril encore, en amont de la visioconférence entre les dirigeants français, ukrainien et allemand, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, déclarait : «Il serait très important pour nous que monsieur Macron et madame Merkel utilisent leur influence lors de cette visioconférence avec monsieur Zelensky pour qu'ils lui expliquent la possibilité d'une cessation définitive de toutes les provocations [sur le front].»