Le Kremlin a jugé positif ce 16 avril que le président américain souhaite, comme Vladimir Poutine, le dialogue, après que Joe Biden a appelé la veille à la «désescalade». «Le président Poutine a [le premier] parlé de la nécessité de normaliser les relations et d'une désescalade [...] c'est donc positif que les points de vue des deux chefs d'Etat coïncident», a commenté le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, dénonçant néanmoins les sanctions américaines «inacceptables» annoncées la veille.
Dmitri Peskov fait référence à une invitation de Vladimir Poutine en mars à un dialogue en ligne public et en direct, après que Joe Biden eut qualifié de le président russe de «tueur».
La Finlande a par ailleurs proposé ce même jour d'accueillir le sommet envisagé prochainement entre les présidents américain et russe, a annoncé Helsinki.
Le pays nordique, qui avait déjà accueilli un sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en juillet 2018, «a fait part à la fois à Washington et à Moscou» de «sa disponibilité à organiser» la rencontre, a indiqué à l'AFP le cabinet du président finlandais Sauli Niinistö. Dans la foulée, l'Autriche s'est également dite prête à accueillir la rencontre si les Etats-Unis et la Russie le souhaitaient. «Les deux parties savent que nous sommes prêts», a indiqué à l'AFP le ministère autrichien des Affaires étrangères.
Le 13 avril, lors d'un appel téléphonique avec Vladimir Poutine, le président américain avait formulé l'offre d'un sommet «dans un pays tiers» et «dans les prochains mois», une proposition confirmée mais pas encore acceptée par le Kremlin, sur fond de tensions autour de l'Ukraine.
Joe Biden avait annoncé le 15 avril une série de sanctions financières sévères contre la Russie et l'expulsion de dix diplomates russes. Moscou a promis d'y riposter. «Un tel comportement agressif sera combattu. Il y aura un prix à payer pour la dégradation des relations bilatérales», a ainsi fait savoir la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, estimant que Washington imposait des sanctions «comme un moyen de faire pression».