Moscou appelle Macron et Merkel à réclamer la fin des «provocations» de l'Ukraine
A quelques heures d'un entretien entre le président ukrainien, Emmanuel Macron et Angela Merkel, le Kremlin a appelé à mettre un terme aux «provocations» de Kiev. La tension est vive dans l'est de l'Ukraine depuis plusieurs jours.
A environ une heure de l'arrivée prévue de Volodymyr Zelensky à l'Elysée, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a appelé ce 16 avril en conférence de presse Emmanuel Macron et Angela Merkel à faire cesser les «provocations» de l'Ukraine.
Alors qu'un bras de fer géopolitique a lieu depuis plusieurs jours entre d'une part Kiev, l'OTAN et les Etats-Unis, et d'autre part la Russie, aujourd'hui Emmanuel Macron, Angela Merkel et le président ukrainien doivent s'entretenir.
«Il serait très important pour nous que monsieur Macron et madame Merkel utilisent leur influence lors de cette visioconférence avec monsieur Zelensky pour qu'ils lui expliquent la possibilité d'une cessation définitive de toutes les provocations [sur le front]», a affirmé Dmitri Peskov.
Il a par ailleurs rappelé, comme n'a de cesse de le faire Moscou, «la nécessité d'appliquer les accords de Minsk», signés en 2015.
Zelensky veut que l'UE et l'OTAN passent des paroles aux actes
Volodymyr Zelensky n'a eu de cesse de multiplier les appels à l'OTAN avec laquelle des exercices militaires sont par ailleurs prévus prochainement à proximité des frontières avec la Russie.
«Nous ne pouvons pas rester indéfiniment dans la salle d'attente de l'UE et de l'OTAN», a ainsi déclaré le dirigeant ukrainien, dans une interview au quotidien français Le Figaro parue le soir du 15 avril sur le site du journal. «Le moment est venu de passer la vitesse supérieure, de nous inviter à rejoindre l’UE et l’OTAN», a-t-il poursuivi, alors que Berlin avait tempéré l'enthousiasme ukrainien quant à une éventuelle adhésion imminente à l'organisation militaire.
«Si l’UE et si Emmanuel Macron nous considèrent vraiment comme un membre de la famille européenne, ils doivent agir en conséquence. Il est temps d’arrêter les discussions et de prendre des décisions. Si nous appartenons à la même famille, nous devons vivre ensemble», a néanmoins insisté Volodymyr Zelensky, dans cet entretien publié à la veille de sa réception par Emmanuel Macron. Le chef d'Etat ukrainien a par ailleurs déploré que la France entretienne selon lui de «meilleures relations» avec le président russe Vladimir Poutine qu'avec lui.
Malgré le soutien affiché des Occidentaux, tout l'enjeu de ces entretiens sera donc pour le président ukrainien d'obtenir des actes concrets.