Bolivie : Washington demande la libération de l'ex-présidente par intérim Jeanine Anez
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken s'est dit «très préoccupé» par l'arrestation de l'ex-présidente par intérim Jeanine Anez et d'autres dans le cadre de l'enquête sur le coup d'Etat contre Evo Morales.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a demandé à La Paz la libération d'un groupe d'anciens responsables du gouvernement bolivien, dont l'ex-présidente par intérim Jeanine Anez, détenus dans le cadre de l'enquête sur le coup d'Etat contre Evo Morales. Il s'est dit «très préoccupé» par des arrestations qui seraient, selon lui, «antidémocratiques», et demande une enquête «indépendante et transparente».
Dans un message publié le 27 mars 2021 sur Twitter, Antony Blinken s'est exprimé sur la situation en ces termes : «Nous sommes profondément préoccupés par les signes croissants de comportement anti-démocratique et de politisation du système judiciaire en Bolivie. Le gouvernement bolivien doit libérer les anciens dirigeants détenus dans l'attente d'une enquête indépendante et transparente sur les questions relatives aux droits de l'Homme et à l'application régulière de la loi.»
We are deeply concerned by growing signs of anti-democratic behavior and politicization of the legal system in Bolivia. The Bolivian government should release detained former officials, pending an independent and transparent inquiry into human rights and due process concerns.
— Secretary Antony Blinken (@SecBlinken) March 27, 2021
Poursuivie avec cinq ex-ministres pour «sédition», «terrorisme» et «conspiration» dans le cadre de l'enquête sur le coup d'Etat de 2019 contre l'ancien président Evo Morales, Jeanine Anez a été arrêtée le 13 mars et placée en détention préventive pour quatre mois.
Cette ancienne sénatrice de droite a été propulsée sur le devant de la scène politique à la faveur de la crise post-électorale de 2019. Quasiment inconnue jusque-là, cette avocate de formation âgée de 53 ans s'était auto-proclamée présidente intérimaire du pays le 12 novembre 2019, deux jours après la démission forcée de l'ancien chef de l'Etat socialiste Evo Morales.