Venezuela : deux soldats tués dans des combats avec des groupes armés colombiens
Dans un communiqué publié ce 22 mars, l'armée vénézuélienne annonce la mort de deux de ses soldats dans des combats survenus la veille avec des groupes armés colombiens. 32 individus ont été capturés et plusieurs campements détruits selon Caracas.
Le 21 mars, des combats ont éclaté entre des soldats vénézuéliens et des groupes armés colombiens à la frontière entre les deux pays dans le Sud-Ouest du Venezuela.
Dans un communiqué publié ce 22 mars, l'armée vénézuélienne a rapporté que deux de ses soldats avaient été tués et «plusieurs» d'entre eux blessés. Elle a en outre annoncé avoir capturé 32 individus, détruit six campements et neutralisé l'«un des chefs connu sous le nom d'"el Nando"». Des armes, munitions, explosifs ainsi que de la drogue ont également été saisis. Les opérations de ratissage se poursuivent toujours dans le secteur.
«[Le 21 mars] nous avons été réveillés, nous les habitants d'Arauquita, par des détonations provenant de l'aviation vénézuélienne», a annoncé de son côté le maire de la ville d'Arauquita, Etelivar Torres. Ces combats ont continué dans l'après-midi, a-t-il précisé à des médias vénézuéliens, ajoutant que ces incidents avaient fait «un nombre important de blessés et de morts». Au même moment, d'autres combats avaient lieu dans le secteur de La Coromoto non loin d'Arauquita. Le président vénézuélien Nicolás Maduro a déclaré de son côté à la télévision publique que des militaires avaient affronté un groupe armé provenant de Colombie, sans donner plus de détails.
Des relations diplomatiques rompues depuis 2019
Le Venezuela et la Colombie, qui ont une frontière commune longue de 2 200 km, n'entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 2019. A l'époque, le gouvernement colombien avait reconnu l'opposant à Nicolás Maduro, Juan Guaido, comme président légitime.
Depuis lors, le gouvernement du président colombien, Ivan Duque, accuse régulièrement le président Nicolás Maduro d'accueillir sur son territoire des guérilleros de l'Armée de libération nationale (ELN) et des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) qui verseraient dans le trafic de drogue, ce que réfute fermement le gouvernement vénézuélien.
Fin février, la Colombie avait par ailleurs annoncé la création d'un commando d'élite chargé de lutter contre ces supposés groupes de narcotrafiquants.