Poutine : «Les Etats-Unis critiquent l’opération russe en Syrie mais refusent de dialoguer»
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que le rejet par Washington de la proposition russe de coopérer en Syrie montrait «un manque de volonté de négocier» de la part des Etats-Unis.
Le président russe a commenté le rejet par l’administration d’Obama d’accueillir une délégation russe, avec le Premier ministre Dmitri Medvedev à sa tête, en vue d’étudier les divergences de points de vue entre les deux pays à propos de la crise syrienne.
«Je ne comprends pas comment nos partenaires américains peuvent critiquer les efforts russes en Syrie tandis qu’ils refusent de dialoguer sur un sujet aussi important que la recherche d'une solution politique», a précisé Vladimir Poutine.
Les Etats-Unis ont annoncé qu’ils ne mèneraient pas de négociations avant que la Russie ne s’aligne sur la politique de Washington en Syrie et cesse d’apporter son soutien aux troupes gouvernementales de Bachar el-Assad.
«Je crois que leur position n’est pas constructive. Il est évident que la faiblesse de leur position est causée par leur absence de stratégie. Il semble qu’ils n’ont rien à discuter», a souligné le président russe lors de sa rencontre avec le président du Kazakhstan à Astana, capitale du pays.
INFO - Les frappes russes interrompent le ravitaillement en armes de #Daesh en #Syriehttps://t.co/DbYgJRXoYtpic.twitter.com/UGmowJ22Mw
— RT France (@RTenfrancais) 14 Octobre 2015
Il a aussi ajouté que les Etats-Unis nuisaient à leurs propres intérêts en rejetant la proposition de négociation russe, car ils critiquaient les actions de la Russie en Syrie mais ne cherchaient pas de moyen de résoudre les problèmes.
Le 30 septembre, la Russie a lancé une opération de lutte contre Daesh en Syrie à l’appel du gouvernement syrien, dans le but d’arrêter les violences et de créer un climat propice à un dialogue politique. Quant aux Etats-Unis, ils poursuivent comme objectif, la chute du président syrien et affirment que les Russes luttent contre les rebelles «modérés» qu’ils soutiennent.