Les avocats de Trump exigent l'abandon d'un procès en destitution «anticonstitutionnel»
Les avocats de l'ancien président ont demandé l'arrêt immédiat du procès en destitution lors d'un argumentaire rendu au Congrès à la veille de l'ouverture des débats. Les élus démocrates ont rétorqué que les preuves étaient «accablantes».
Les avocats de Donald Trump ont demandé le 8 février au Sénat de refermer sans délai son procès, qu'ils dénoncent comme une violation de la Constitution et une «mise en scène politique dangereuse pour la démocratie».
«L'acte d'accusation adopté par la Chambre est anticonstitutionnel à plusieurs titres, et un seul suffirait à le déclarer immédiatement nul et non avenu», ont déclaré les avocats David Schoen et Bruce Castor dans un argumentaire de 78 pages transmis à la chambre haute du Congrès à la veille de l'ouverture des débats.
Il n'a aucune excuse valide ni défense valable pour ses actions
Les élus démocrates qui portent l'accusation ont estimé que Donald Trump s'était livré «à la pire violation de la Constitution jamais commise par un président américain [en] incitant ses partisans à attaquer le Capitole».
«Ses efforts pour échapper à sa responsabilité sont futiles», ont-ils ajouté en référence à la demande d'abandon des poursuites formulée un peu plus tôt par les avocats de l'ex-président républicain.
Les élus démocrates ont ajouté dans l'argumentaire transmis au Sénat que «les preuves [sont] accablantes […] Il n'a aucune excuse valide ni défense valable pour ses actions».
Quelques jours avant la fin du mandat de Donald Trump, la Chambre des représentants des Etats-Unis avait voté une nouvelle procédure de destitution à l'encontre de Donald Trump pour «incitation à l'insurrection». Il est accusé par les parlementaires d'avoir encouragé l'assaut de ses partisans contre le Capitole. Une procédure qui a néanmoins peu de chance d'aboutir.
Lors d'un vote le 26 janvier, 45 sénateurs républicains américains sur 50 se sont opposés à un nouveau procès en destitution de Donald Trump, laissant peu de doute sur l'issue de la procédure. Au moins 17 d'entre eux sont nécessaires pour destituer l'ancien président.