La Russie met en orbite un satellite de reconnaissance pour son premier lancement spatial de l'année

La Russie met en orbite un satellite de reconnaissance pour son premier lancement spatial de l'année© Andrey Morgunov Source: Sputnik
Décollage d'une fusée Soyouz sur le site de lancement de Plesetsk, le 26 février 2011 (image d'illustration).
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Le ministère russe de la Défense a fait savoir que son premier lancement spatial de l'année s'était déroulé sans incident. L'opération a permis de placer un satellite de reconnaissance en orbite, dans un contexte de militarisation accrue de l'espace.

«La fusée Soyouz-2.1b a été lancée le 2 février à 23h45, heure de Moscou, depuis le premier centre d'essai du ministère russe de la Défense dans la région d'Arkhangelsk. Elle a placé en orbite un satellite [de reconnaissance militaire] pour les besoins du ministère», a annoncé le ministère de la Défense russe citée par l'agence de presse Tass, soulignant que la mission s'était déroulée sans encombre.

Le lancement de la fusée ainsi que le suivi de son vol ont été pilotés par les forces spatiales du pays qui dépendent directement de l'Armée russe et qui s'occupent principalement de la lutte antimissile, ainsi que de la collecte d'informations satellitaires. «La Russie lance la campagne de lancement 2021 ! Ce soir au cosmodrome de Plessetsk, le lanceur Soyouz-2.1b a été lancé avec succès», a commenté l'agence spatiale russe Roscosmos sur Twitter.

Ainsi que l'explique le journaliste russe Anatoly Zak sur son site russianspaceweb, cette première tentative russe de l'année en matière de lancement orbital devait livrer «un satellite semi-classifié», désormais connu sous le nom de Kosmos-2549. «Il s'agit du dernier né de la constellation Liana», rapporte encore Anatoly Zak, en référence à la constellation satellitaire du même nom, chargée de renseigner la marine de guerre russe sur la position et les caractéristiques des flottes ennemies. 

Militarisation de l'espace

En tout état de cause, la militarisation est une composante indissociable du développement des activités spatiales.

En octobre dernier, la force spatiale américaine, soit la sixième branche des forces armées du pays depuis sa mise en place en décembre 2019, publiait de son côté une vidéo de communication particulièrement révélatrice à ce sujet. «La Terre ne constitue que la moitié de la bataille. Aujourd'hui, l'espace est essentiel, non seulement pour notre mode de vie, mais aussi pour le mode de guerre moderne», expliquait alors l'institution avant de prôner «un pas de géant» dans le domaine.

Autre acteur désormais incontournable du secteur, la Chine (qui a déjà dépassé les Etats-Unis sur le plan de ses lancements spatiaux annuels) dispose également depuis 2015 d'une «Force de soutien stratégique de l'Armée populaire de libération» qui, entre autres, est responsable des missions du pays dans la défense spatiale.

Le gouvernement indien approuvait pour sa part en juin 2019 la création d'une nouvelle institution, baptisée «Agence de recherche spatiale de la défense [DSRO]» et chargée de créer des systèmes et des technologies d'armes de guerre dans l'espace. 

La France a quant à elle créé, le 8 septembre 2019, son Commandement de l'espace (CDE), un service interarmées qui pourrait être composé de «500 personnes d’ici 2025» selon le gouvernement.

En janvier 2020, le Japon a de son côté annoncé la création d'une unité de défense spatiale pour se protéger des menaces potentielles. «La nouvelle unité travaillera en étroite collaboration avec son homologue américaine récemment lancée par le président Donald Trump», avait alors rapporté l'agence de presse AP

Fabien Rives

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