Pour Almaz-Antei, concepteur des Bouk, le MH17 a été frappé depuis une ville contrôlée par Kiev
Lors de la présentation des résultats de l'enquête sur le crash du vol MH17, Yan Novikov, le directeur général d'Almaz-Antei, qui a construit les systèmes Bouk, a souligné que le missile avait été tiré depuis Zaroshchenskoie.
Le constructeur des systèmes de missiles Bouk a publié une vidéo où l’on voit un de ses missiles exploser près de la cabine de pilotage d’un avion civil dans le cadre d’une reconstitution grandeur nature.
«La Commission néerlandaise n'ayant pas approuvé nos données initiales, nous l'avons invitée en Russie pour qu’elle vérifie par elle-même l'authenticité de nos résultats, ce qu'elle a refusé», a regretté Yan Novikov, directeur général d’Almaz-Antei.
#AlmazAntey:commission on #MH17 did not believe our initial reports.We invited them to #Russia to check authenticity of reports.They refused
— Alexey Khlebnikov (@AleksKhlebnikov) 13 Octobre 2015Il a exprimé cependant l’espoir qu’à l’avenir la Commission internationale n’ignorera pas les faits. «Vous pouvez ignorer nos conclusions mais n’ignorez pas les faits», a encore précisé Yan Novikov.
«On mène l’enquête aux Pays-Bas à huit clos, on le sait, on ignore les conclusions des experts russes. Tout ça prouve qu’il y aurait un scénario dont le but est d’affranchir l’Ukraine de cette catastrophe, ce qui constitue grand intérêt pour les médiateurs occidentaux», a-t-il poursuivi.
Source: RIA NOVOSTIYan Novikov«La vitesse avec laquelle les médias occidentaux ont reçu des photos de l’aviation russe sur la base de Lattaquié grâce aux données du renseignement spatial américain n’est un secret pour personne. Mais pourquoi n’y-a-t-il aucune photo des systèmes d'armes sol-air qui ont détruit le Boeing malaisien ? Pourquoi les Etats-Unis ont-ils classé ces matériels top secrets ? On ne voit qu’une seule raison : le renseignement américain a conclu que le système d'arme sol-air qui avait frappé le Boeing appartenait à l’Ukraine», a conclu Yan Novikov.
Lors de la conférence de presse, le directeur général du groupe Mikhail Malychevskiï a déclaré que plus de 10 millions de roubles (environ 144 000 euros) avaient été dépensés pour ces deux simulations.
«Nous avons également levé en août la classification "secrète" d'un certain nombre de documents afin que tout soit clair», a-t-il précisé.
Almaz-Antei a déclaré que les photos montrées par la Commission internationale soulevaient des doutes, car «l'angle de prise ne donnait pas la possibilité de certifier quel missile avait été lancé».
Source: RIA NOVOSTIEn plus, les autorités du groupe ont aussi précisé que les impacts engendrés par les éléments destructeurs du missile 9M38M1 présentaient la forme particulière d'un papillon. Aucune forme comme ceci n'a été identifié sur le Boeing malaisien.
EN DIRECT - La conférence du groupe #AlmazAnteï sur l'enquête du crash du vol #MH17https://t.co/o352pC5hIRpic.twitter.com/T73eqtEmLN
— RT France (@RTenfrancais) 13 Octobre 2015C'est pourquoi, le constructeur Almaz-Anteï défend l'hypothèse selon laquelle l'avion a été touché par un missile ancien Bouk 9M38 produit en Union Soviétique en 1986 et exploitable sur 25 ans, après quoi l'utilisation de ce type de missile est réfutable.
La simulation a montré que si les missiles avaient été lancés depuis Snezhnoie, le Boeing aurait été frappé du côté droit. «Lors de l'expérience, les trous causés par l'impact de l'obus se trouvaient du côté droit de l'avion : l'une des vitres était complètement détruite, et une autre était touchée par trois trous distincts, ce qui diffère de tout ce que nous connaissons sur le vol MH17», a-t-il souligné.
Source: RIA NOVOSTI«Nous avons conduit une simulation en 3D afin d'identifier quels types d'éléments auraient pu frapper le fuselage du Boeing. Si les missiles avaient été lancés depuis Zaroshchenskoie, au moins 22 éléments auraient dû toucher l'engin, mais si le missile avait été lancé depuis Snezhnoie, alors aucun fragment n'aurait pu toucher l'engin et son aile gauche», a précisé le directeur général du groupe Almaz-Antei Yan Novikov.
Source: RIA NOVOSTIS’agissant de l’endroit à partir duquel le missile qui a touché le Boeing 777 a pu être tiré, les autorités du groupe Almaz-Antei ont précisé que «si un missile avait été lancé depuis Snezhnoe, aucun élément destructif n’aurait pu attendre l’appareil ou l’aile gauche».
Almaz Antey executives show video of their experiment blowing up part of an Il-86 to cast doubt on main MH17 theory. pic.twitter.com/opZhdvSss0
— Paul Sonne (@PaulSonne) 13 Octobre 2015«Les dégâts du MH17 ont été en partie causés par la destruction de certains éléments rentrant dans la composition du Boeing, et non pas uniquement par les éléments destructeurs du missile», a déclaré Mikhail Malychevskiï.
«L'impact de la fusée a eu lieu à plus de 20 mètres du moteur gauche du Boeing», a fait savoir Mikhail Malychevskiï.
DIRECT #MH17 : la conférence du constructeur de missiles #bouk sur les circonstances du crash https://t.co/o352pC5hIRpic.twitter.com/N7luZftO6A
— RT France (@RTenfrancais) 13 Octobre 2015