Revivez la conférence de presse de fin d'année 2020 du président russe Vladimir Poutine (VIDEO)
Le chef d'Etat russe a tenu sa traditionnelle conférence de presse de fin d'année, dans la matinée du 17 décembre 2020.
Alors que la conférence touche à sa fin, Vladimir Poutine affirme que le potentiel de la Russie est «incomparable» par rapport à celui qu'elle avait dans les années 90 et au début des années 2000.
Vladimir Poutine soutient son initiative pour que les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU puissent se réunir pour discuter par exemple du désarmement – comme le souhaite Emmanuel Macron – d'écologie, de lutte contre le terrorisme, ou d'intolérance religieuse.
Le président russe affirme que «sans fonctionnement normal des médias, il n'y a pas de démocratie».
Concernant le traité de limitation des armes stratégiques (FNI), le président Vladimir Poutine a rappelé qu'il ne serait plus effectif à partir de février, mais a assuré que la Russie était prête à poursuivre le dialogue sur ce sujet. «J'ai cru comprendre que le président américain élu Joe Biden était prêt à poursuivre le dialogue pour maintenir ce document fondamental, mais faute de cela, il y aura une poursuite de la course aux armements qui a lieu actuellement», a développé Vladimir Poutine.
Vladimir Poutine estime que la Tchétchénie «se développe malgré les blessures des années 1990». «Elle se développe rapidement sous l'autorité de la nouvelle et jeune équipe gouvernante. Je connais assez bien Ramzan Kadyrov et je sais qu'il est complètement dévoué à la Tchétchénie et à la Russie», a ajouté le président russe.
Interrogé sur la position de la Russie concernant l'affaire Navalny, Vladimir Poutine répond : «J'ai déjà parlé de la tentative d'assassinat de notre célèbre blogueur. Je ne peux qu'ajouter ce qui a été répété à maintes reprises : nous sommes prêts à enquêter, si quelqu'un a des informations selon lesquelles des armes chimiques ont été utilisées, nous vous demandons de nous donner ces informations, s'il vous plaît. Nous avons proposé à nos spécialistes de se rendre sur site et en Allemagne, en Suède et en France. Et, avec des collègues sur place, de traiter ce problème. Ou nous vous demandons de venir chez nous, d'apporter du matériel biologique et au moins de nous donner une conclusion officielle.»
Interrogé sur les sanctions américaines visant le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, Vladimir Poutine a rappelé que «c'est l'ensemble de la Russie qui est visée et pas seulement lui».
Il a estimé que Kadyrov ne défendait pas seulement les intérêts de la Tchétchénie mais de la Russie. «C'est la raison pour laquelle il figure parmi les cibles de nos adversaires à l'étranger», a ajouté le président russe.
«Où est la frontière avec la liberté d'expression ?», demande un journaliste de RT concernant les caricatures de Mahomet et ses conséquences. «Dans toutes les religions, il n'y a pas de référence à une agression, qu'il s'agisse du christianisme ou de l'islam. La défense des droits ne doit pas justifier une réponse agressive. Cet esprit de vengeance est extérieur à toutes ces grandes religions. Le seigneur donne la vie, le seigneur la reprend. Mais ceux qui offensent les sentiments des croyants doivent garder à l'esprit qu'il y aura une réaction», répond le président russe.
«Quelle est notre attitude en Russie et que faisons-nous pour éviter une telle situation ? La Russie dans son origine est pluri-confessionnelle. Il y a une culture de dialogue et de respect entre les différentes religions.», poursuit-il.
Le président russe affirme que «sans fonctionnement normal des médias, il n'y a pas de société civile».
Au sujet de la situation en Biélorussie, Vladimir Poutine déclare que le président Alexandre Loukachenko a lui-même initié des réformes constitutionnelles et que la seule chose que souhaite la Russie est «que tout se passe sans influence externe». «Ce qui vient de l'étranger ne marche jamais [...] Tout ce qui est exogène fonctionne comme une charge explosive» insiste le président russe.
Ce 17 décembre 2020, Vladimir Poutine répond aux questions des journalistes russes et étrangers lors de sa traditionnelle conférence de presse de fin d’année. En raison du contexte particulier de pandémie de Covid-19, le président russe se livrera à cet exercice en visio-conférence.