Selon Ashton Carter, la Russie subira prochainement des «pertes» humaines en Syrie
Pour le secrétaire américain à la Défense, la Russie doit s'attendre à des pertes humaines dans les prochains jours.
La Russie, engagée en Syrie aux côtés du président syrien Bachar el-Assad, va bientôt subir des «pertes», a déclaré jeudi à Bruxelles le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter. «Je m'attends à ce que, dans les prochains jours, la Russie commence à subir des pertes» humaines, a affirmé M. Carter lors d'une conférence de presse au siège de l'Otan à Bruxelles.
Difficile de savoir ce que sous-entend ainsi Ashton Carter, d'autant que la Russie se contente pour le moment, comme la coalition dirigée par les Etats-Unis, de frappes aériennes sur la Syrie. Seule certitude pour Ashton Carter, Moscou «s'enterre dans son isolement».
Russia will soon suffer 'casualties' in Syria, US Defence Secretary Ashton Carter says at NATO HQ
— Danny Kemp (@dannyctkemp) 8 Octobre 2015
Le responsable américain a ainsi exhorté Vladimir Poutine à s'aligner sur la stratégie américaine d'aides à certaines factions en Syrie. Sergueï Lavrov avait déjà répondu à ces accusations, en affirmant que «l'Armée syrienne libre est une structure fantôme. On ne sait rien sur elle. Où se trouve cette Armée syrienne libre ? Qui est son chef ?».
Ashton Carter a aussi affirmé, suite à la réunion des ministre de la Défense des 29 états membre de l'Otan que Moscou aurait agi d'une manière irresponsable, risquant la confrontation avec des avions de la coalition dirigée par les Etats-Unis contre l'organisation Etat islamique. «Ils (les Russes) ont tiré des missiles de croisière d'un navire depuis la mer Caspienne sans avertissement, et ils se sont approchés à quelques kilomètres d'un de nos drones», a affirmé le chef du Pentagone.
La Russie, de son côté, a déploré précedemment que les Etats-Unis réduisent «la coordination seulement aux aspects techniques». Washington refuserait en effet toujours de partager avec la Russie ses informations sur Daesh en utilisant, d’après les responsables russes, «toute excuse possible pour éviter de coopérer».