«Le diable de Paris» : un journal iranien caricature Emmanuel Macron
En réaction à la défense des caricatures de Mahomet par Emmanuel Macron lors de l’hommage à Samuel Paty, le quotidien Vatan-e Emrooz a publié une caricature d’Emmanuel Macron représenté en démon. Une tendance suivie par d'autres journaux iraniens.
En une de son édition du 27 octobre, le quotidien iranien conservateur Vatan-e Emrooz (La Patrie aujourd’hui) a publié une caricature d’Emmanuel Macron représenté en démon accompagné du titre «Le diable de Paris».
#Macron 's caricature on a full first page of one of the Iran's daily news paper, Vatane Emrouz (homeland today), titled : The Devil Of Paris. pic.twitter.com/VIXAu7BAxC
— H. Ansari 🇮🇷 (@HosseinAnsari) October 27, 2020
Cette caricature fait suite aux nombreuses réactions négatives qu’ont suscité à travers le monde musulman les propos du président français, qui a déclaré que la France «n'abandonnera[it] pas les caricatures» publiées pour la première fois par le journal satirique Charlie Hebdo et que le professeur décapité Samuel Paty avait montré à ses élèves.
D’autres journaux iraniens ont critiqué Emmanuel Macron en première page le 27 octobre. Le quotidien Kayhan, considéré comme l'un des plus conservateurs du pays, a demandé que l'ambassadeur de France soit «expulsé» d'Iran, estimant que ce serait «la moindre des choses à faire en réponse à l'insolence de Macron».
Le journaux Ebtekar et Khorassan ont quant à eux mis en une une photo d’Emmanuel Macron le visage barré par une empreinte de chaussure, en titrant respectivement «Le monde de l’islam contre la France et Macron» et «Macron face à la colère des musulmans».
Quelques quotidiens iraniens mettent Macron à la une ce matin:
— Pierre Alonso (@pierre_alonso) October 27, 2020
1) «Le monde de l’Islam contre la France et Macron» (Ebtekar)
2) «Macron face à la colère des musulmans» (Khorassan)
3) «Le démon de Paris» (le très subtil et non moins ultraconservateur Vatan-e Emrooz) pic.twitter.com/kS8bH4JnOE
A l’instar de la Turquie, du Qatar, de la Jordanie et du Koweït, l’Iran a également appelé à boycotter les produits français et le numéro deux de l'ambassade de France en Iran Florent Aydalot a été convoqué le 26 octobre pour «protester contre l'insistance des autorités françaises à soutenir la publication des caricatures insultant le Prophète», selon le communiqué des autorités iraniennes.