Haut-Karabagh : Macron, Poutine et Trump appellent ensemble à un cessez-le-feu
Les présidents française et russe ont fait savoir ce 1er octobre que les chefs d'Etat de la France, de la Russie et des Etats-Unis appelaient dans une déclaration commune à un cessez-le-feu dans le Haut-Karabagh.
Les présidents français Emmanuel Macron, russe Vladimir Poutine, et américain Donald Trump ont appelé, ce 1er octobre, dans un communiqué commun à «la cessation immédiate des hostilités» au Haut-Karabagh, ont fait savoir Emmanuel Macron et Vladimir Poutine.
En tant que dirigeants des trois pays du «groupe de Minsk» sur ce dossier, les trois présidents appellent aussi «les dirigeants de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan à s’engager sans délai à reprendre les négociations de fond» sous l’égide de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Le président turc Recep Tayyip Erdogan dont le pays est le principal allié de l'Azerbaïdjan, a affirmé ce même jour qu'un cessez-le-feu dans le Haut-Karabagh passait par un retrait des forces arméniennes de cette enclave.
«Un cessez-le-feu pérenne dans cette région est tributaire d'un retrait arménien de tout le territoire azerbaïdjanais», a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d'un discours au Parlement.
Selon Macron, des «combattants syriens de groupes djihadistes» ont transité par la Turquie avant de rejoindre la zone de conflit
Emmanuel Macron a de son côté expliqué disposer d'informations «de manière certaine» sur la présence de «combattants syriens de groupes djihadistes» dans le Haut-Karabagh.
«Nous disposons d'informations aujourd'hui de manière certaine qui indiquent que des combattants syriens de groupes djihadistes ont [transité] par Gaziantep pour rejoindre le théâtre d'opérations du Haut-Karabagh. C'est un fait nouveau très grave, qui change la donne», a déclaré le chef d'Etat français à son arrivée à un sommet européen à Bruxelles, utilisant le nom retenu par la France pour désigner ce territoire.
La veille, les diplomaties russe et arménienne avaient également affirmé avoir des informations selon lesquelles des mercenaires de Syrie et de Libye auraient été envoyés dans le Haut-Karabagh. Erevan dénonçait l'implication de la Turquie. De son côté, Bakou a démenti.
Après un appel téléphonique entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine le même jour, les présidents russe et français avaient appelé à un arrêt complet des combats. «Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ont appelé les parties au conflit à cesser complètement le feu et, dès que possible, à faire redescendre les tensions et à montrer le maximum de retenue», avait fait savoir la présidence russe.
Depuis plusieurs jours, les forces de l'enclave du Haut-Karabagh, soutenues par l'Arménie, et celles de l'Azerbaïdjan s'affrontent dans des combats ayant fait au moins une centaine de morts, les plus meurtriers depuis 2016.