Les autorités madrilènes refusent d'appliquer le confinement décrété par le gouvernement espagnol

Les autorités madrilènes refusent d'appliquer le confinement décrété par le gouvernement espagnol© Gabriel BOUYS Source: AFP
Des personnes portant des masques marchent le 24 septembre 2020 près d'une statue de 6 mètres de haut représentant un «Superhealthworker», installée à Madrid pour rendre hommage aux «héros» qui luttent contre le coronavirus (image d'illustration).
Suivez RT en français surTelegram

Après l'annonce du gouvernement espagnol d'un nouveau plan de lutte contre le Covid-19 prévoyant des restrictions pour toute la région de Madrid, dont un reconfinement partiel, les autorités madrilènes ont annoncé leur refus de l'appliquer.

Après un bras de fer de deux semaines avec le gouvernement central espagnol (Parti socialiste ouvrier espagnol, de gauche), l'exécutif régional madrilène (Parti populaire, de droite) a annoncé le 30 septembre son refus d'appliquer le nouveau plan conçu pour contenir la propagation du Covid-19, dans lequel les réunions seraient limitées à six personnes, les commerces devant fermer à 22h et les restaurants à 23h.

Présenté le même jour par le gouvernement de Pedro Sanchez, le plan prévoit d'étendre à toute la capitale les mesures déjà en vigueur depuis une semaine dans les zones de la région les plus touchées par le virus. Il contiendra également des mesures de confinement partiel en cas de dépassement de certains seuils (taux de contamination, taux d'occupation des hôpitaux, etc.), interdisant de fait à tous les habitants de Madrid d'entrer ou de sortir de la ville sauf, par exemple, pour aller travailler, chez le médecin ou emmener les enfants à l'école.

Outre la capitale et ses trois millions d'habitants, neuf communes de la périphérie doivent être concernées par ces restrictions car elles remplissent les trois critères requis : un taux de contamination supérieur à 500 pour 100 000 habitants sur les deux dernières semaines, un taux d'occupation des unités de soins intensifs supérieur à 35% et un taux de positivité aux tests de dépistage PCR supérieur à 10%.

Madrid estime que le plan du gouvernement n'est «pas valide juridiquement»

«Nous sommes parvenus [...] à un accord [sur ce texte] approuvé à une large majorité» par les régions, compétentes en matière de santé, a déclaré le ministre espagnol de la Santé Salvador Illa devant la presse, le 30 septembre. Cependant, la région madrilène, qui a voté contre le plan, a annoncé dans la foulée son refus de l'appliquer, estimant qu'il était «illégal», faute d'unanimité, avant de promettre un recours en justice si le gouvernement insistait pour le mettre en œuvre, d'après Courrier International.

L'accord n'est «pas valide juridiquement», s'est empressé d'indiquer le conseiller à la Santé de Madrid, Enrique Ruiz Escudero, dont l'exécutif était pourtant parvenu le 29 septembre au soir à un accord de principe avec l'Etat. Il a également accusé le gouvernement de ne pas être «loyal» envers la région, avant d'assurer que les habitants ne «comprendraient pas» l'instauration d'un nouveau confinement, selon le quotidien ABC.

Malgré le refus de Madrid et d'autres régions, ces mesures «doivent être effectives» une fois le décret publié au Journal officiel «dans les prochains jours», a fait savoir Salvador Illa, qualifiant par la même occasion la situation de «complexe et inquiétante» dans cette région.

La région de Madrid «avait affirmé qu'il y avait un accord, et ce n'est pas à moi de dire pourquoi ils ont changé d'avis», a déclaré le ministre espagnol de la Santé, cité par la radio Cadena Ser. Et d'ajouter : «Mais je ne peux imaginer qu'une décision collégiale concernant la santé publique ne soit pas appliquée par la communauté de Madrid», qui représente 43,7% des nouveaux cas de Covid-19 du pays. Enrique Ruiz Escudero a lui, au contraire, évoqué «de premiers signaux montrant que nous entrons dans une situation qui s'améliore» dans la capitale, et que la seconde vague est «en voie d'être contrôlée», selon le quotidien ABC.

En France, les annonces gouvernementales relatives à la fermeture anticipée des bars à 22h à Paris, et à la fermeture totale pour deux semaines des bars et restaurants à Aix-en-Provence et Marseille ont provoqué la colère de nombreux patrons d'établissements, mais aussi d'élus locaux et de citoyens.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix