Belgique: un défilé réunit 5 000 voitures contre une «politique de gauche et anti-flamande»

Environ 5 000 voitures se sont déplacées à Grimbergen, près de Bruxelles, pour manifester contre une coalition fédérale englobant des partis de gauche malgré l'important nombre de voix obtenues en 2019 par le parti nationaliste flamand Vlaams Belang.
Près de Bruxelles, le parti nationaliste flamand anti-immigration Vlaams Belang s'est livré à un «Tour de protestation à Bruxelles» contre un projet de coalition gouvernementale englobant des partis de gauche. Des milliers de manifestants se sont déplacés de divers endroits de Flandre en voiture pour rejoindre un parking de Grimbergen, près de la capitale belge, en arborant des drapeaux flamands. Ils sont venus manifester pour «envoyer le signal assourdissant à l’élite politique que la Flandre ne tolère pas une politique de gauche et anti-flamande», a-pu relever SudInfo sur les réseaux sociaux.
Le Vlaams Belang est opposé à la formation d’une coalition fédérale Vivaldi, composée des socialistes, des écologistes, des libéraux et du CD&V, malgré le grand nombre de voix obtenues par le parti populiste de droite aux élections fédérales et régionales du 26 mai 2019. Le Vlaams Belang a obtenu 18 sièges sur 150 à la Chambre des députés – contre 3 auparavant. Au Parlement régional de Flandre, il a récolté 18,5% des voix (+12,6%).
Les organisateurs de la manifestation ont appelé les intéressés à se diriger vers Bruxelles en voiture, étant données les conditions sanitaires. Le Vlaams Belang estime qu’environ 5 000 véhicules ont répondu présent, transportant en moyenne trois à quatre passagers chacun. Selon la police de la route belge citée par SudInfo, il y aurait eu jusqu’à 4 500 véhicules avec en moyenne trois à quatre passagers à bord.
J’espère que le Vlaams Belang et la N-VA uniront leurs forces dans l’opposition
Tom Van Grieken, le jeune président de 32 ans du parti nationaliste a déclaré : «Le 26 mai 2019, le Flamand a envoyé un signal clair, la gestion doit être plus flamande et plus à droite. Or, à présent, c’est le contraire qui se passe et c’est inacceptable. J’espère que le Vlaams Belang et la N-VA [nationalistes flamands libéraux] uniront leurs forces dans l’opposition. J’appelle Bart De Wever [président de la N-VA] à enterrer la hache de guerre». Le Vlaams Belang qualifie la coalition Vivaldi d’ «anti-démocratique et anti-flamande».