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Navalny se dit «reconnaissant» envers Angela Merkel de lui avoir rendu visite à l'hôpital à Berlin

Confirmant sur son compte Twitter une information du magazine allemand Der Spiegel, l'opposant russe Alexeï Navalny a fait savoir que la chancelière allemande Angela Merkel lui avait rendu visite lors de son hospitalisation à Berlin.

L'opposant russe Alexeï Navalny a annoncé ce 28 septembre sur Twitter avoir reçu une visite de la chancelière allemande Angela Merkel en personne : «Je suis très reconnaissant à la chancelière Merkel de m'avoir rendu une visite à l'hôpital».

Cette visite, qui s'est déroulée pendant sa période d'hospitalisation à l'hôpital de la Charité à Berlin, n'était plus un secret : ce tweet est en effet venu confirmer une information publiée la veille par le magazine allemand Der Spiegel.

Der Spiegel a révélé le 27 septembre au soir qu'Angela Merkel avait rendu une «visite secrète» à l'opposant russe lors de son hospitalisation à Berlin, afin de manifester «la solidarité du gouvernement allemand avec Alexeï Navalny».

«Le fait que la chancelière elle-même est venue rencontrer un homme politique d'opposition est un signe de plus au gouvernement russe que Berlin ne va pas céder et veut établir la vérité derrière cette affaire», a estimé Der Spiegel.

Pour sa part, Alexeï Navalny a appelé à ne pas qualifier cette rencontre de «secrète». «C'était plutôt une rencontre privée et une conversation avec la famille», a-t-il fait valoir.

Deux versions contradictoires, un récit médiatique

Alexeï Navalny a été victime d'un malaise le 20 août alors qu'il se rendait de Tomsk à Moscou en avion. Il a été admis dans un hôpital d'Omsk (Sibérie) dans un état grave, placé en réanimation et relié à un respirateur artificiel, avant d'être transféré en Allemagne, l'entourage de l'opposant ne faisant pas confiance à l'établissement hospitalier russe où il était soigné. Il est sorti de l'hôpital berlinois de la Charité ce 23 septembre.

Deux versions s'opposent actuellement sur son cas. D'une part, celle des médecins russes qui ont initialement pris en charge l'opposant, selon laquelle «aucun poison ou trace de poison dans le sang ou dans l'urine n'a été trouvé».

D'autre part, la thèse de Berlin, qui aurait été confirmée par des laboratoires français et suédois, qui soutient le contraire, affirmant que des tests toxicologiques réalisés par un laboratoire de l'armée allemande ont apporté des «preuves sans équivoque» de «la présence d'un agent chimique neurotoxique de type "Novitchok"» dans le corps d'Alexeï Navalny.

La police russe a ouvert fin août un «examen préliminaire» sur l'hospitalisation d'Alexeï Navalny.