Grèce : arrestation de cinq migrants dans le cadre de l'enquête sur l'incendie du camp de Moria

- Avec AFP

Grèce : arrestation de cinq migrants dans le cadre de l'enquête sur l'incendie du camp de Moria© Angelos Tzortzinis Source: AFP
Des migrants sans abris sur l'île de Lesbos, le 13 septembre. (Image d'illustration)
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La police grecque a procédé a l'arrestation de cinq migrants dans le cadre de l'enquête sur l'incendie du camp de Moria, sur l'île de Lesbos. Une annonce qui enterre l'hypothèse d'une attaque d'«extrémistes» contre le camp.

Cinq migrants ont été arrêtés dans l'enquête sur l'incendie du camp de Moria, le 9 septembre dernier, sur l'île grecque de Lesbos, et un sixième suspect identifié est en fuite, a annoncé le 15 septembre le ministre grec de la Protection civile Michalis Chrysohoidis.

Le ministre, cité par l'agence grecque ANA, estime que «ces arrestations discréditent le scénario» selon lequel des «extrémistes» ont mis le feu au camp de migrants, dans la nuit du 8 au 9 septembre. La multiplication récente des incidents entre demandeurs d'asile et insulaires, dont des sympathisants nationalistes, alimentait les soupçons sur l'implication éventuelle dans l'incendie d'habitants opposés au maintien des migrants à Lesbos.

Les cinq migrants ont été interpellés au cours d'une opération de police le 14 septembre sur les routes de cette île, où des milliers de demandeurs d'asile dorment depuis l'incendie du camp, a précisé à l'AFP une source policière locale. Le sixième suspect a quitté Lesbos, d'après la même source. Les nationalités des suspects n'ont pas été révélées.

Une piste qui était privilégiée par le gouvernement grec

Le gouvernement grec avait déjà accusé à deux reprises des migrants d'être les «incendiaires».  La première fois, quelques heures après le sinistre, le ministre des Migrations Notis Mitarachi avait déclaré que «de nombreux foyers s'étaient déclarés dans le camp dans la nuit» quand «les demandeurs d'asile ont protesté contre la quarantaine» imposée après la détection de 35 cas de coronavirus.

La seconde fois, le porte-parole du gouvernement Stelios Petsas avait affirmé, le 14 septembre, que «le camp avait été brûlé par des réfugiés et des migrants qui voulaient exercer un chantage sur le gouvernement afin de pouvoir être transférés rapidement».

Après l'incendie, qui a laissé 12 000 demandeurs d'asile sans abri, les autorités grecques ont érigé à la hâte un camp provisoire non loin des ruines de Moria. Mais à peine 800 migrants ont pour le moment accepté de s'y installer, la plupart s'y refusant de crainte de ne pouvoir quitter l'île une fois à l'intérieur.

Depuis l'incendie, des heurts qui ont éclaté entre les migrants et des policiers le 12 septembre après une manifestation qui réclamait de nouveaux abris et la liberté de circuler.

Angela Merkel avait annoncé le 10 septembre, le lancement d'une initiative franco-allemande afin de permettre l'accueil dans l'Union européenne de migrants mineurs qui se trouvaient dans le camp de Moria, ravagé par un incendie. Emmanuel Macron avait également déclaré avoir eu des échanges avec la chancelière allemande à ce sujet. «Nous essayons d'engager le maximum de pays européens pour accueillir des réfugiés, en particulier des mineurs», avait-il précisé.

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