Côte d'Ivoire : Alassane Ouattara investi pour la présidentielle, des manifestations éclatent

- Avec AFP

Côte d'Ivoire : Alassane Ouattara investi pour la présidentielle, des manifestations éclatent© LUC GNAGO Source: Reuters
Alassane Ouattara arrivant dans le stade d'Abidjan le 22 août.
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Investi à Abidjan candidat de son parti à la présidentielle d'octobre, le président Alassane Ouattara, qui vise un troisième mandat, a promis aux dizaines de milliers de ses partisans présents au stade d'Abidjan une victoire par «K.O.».

«Je vous investis ce 22 août comme candidat du RHDP [Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix] à l'élection présidentielle du 31 octobre 2020», a déclaré Henriette Diabaté, première vice-présidente du parti au pouvoir, devant des dizaines de milliers de soutiens rassemblés au stade Félix Houphouët-Boigny à Abidjan en Côte d'Ivoire.

Debout à ses côtés, le président Alassane Ouattara lui a ensuite donné des accolades. S'exprimant ensuite devant ses partisans, Alassane Ouattara – qui briguera un troisième mandat jugé inconstitutionnel par ses opposants – a promis une victoire par «K.O.».

Alors que l'annonce, le 6 août, de sa candidature avait provoqué des manifestations qui ont dégénéré en violences pendant trois jours (faisant au moins six morts, une centaine de blessés et 1 500 déplacés), Alassane Ouattara a condamné ces soulèvements : «Nous voulons la paix [...] Arrêtons de brûler [...], de mettre des troncs d'arbre sur la route. Faites des meetings ! La violence ne passera pas.»

De nouvelles violences font deux morts

Néanmoins, de nouvelles violences ont eu lieu le 22 août en Côte d'Ivoire dans le sillage de cette annonce et ce malgré l'interdiction des manifestations par les autorités. A Divo, région productrice de cacao (200 kilomètres au nord-ouest d'Abidjan), des affrontements ont eu lieu entre jeunes de l'opposition et ceux du parti au pouvoir.

«La ville est paralysée, la gare routière, le collège moderne et une boulangerie ont été incendiés», a témoigné auprès de l'AFP Bernadette Kouassi, une habitante.

A Gagnoa, ville natale de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, «des jeunes proches de l'opposition ont brûlé des pneus et érigé des barricades dans les différents quartiers de la ville», située à 250 kilomètres au nord-ouest d'Abidjan, a expliqué à l'AFP une habitante jointe au téléphone.

«Aux cris de "On ne veut pas un troisième mandat", ces jeunes jouaient à cache-cache avec la police qui a dégagé la voirie» a-t-elle ajouté.

A Bonoua (sud-est), fief de l'ex-première dame Simone Gbagbo, les incidents qui ont commencé le 21 août se sont poursuivis le 22 août.

Deux personnes ont été tuées à Divo au cours de ces épisodes de violences, a rapporté l'AFP le 23 août. 

«Une personne évacuée au CHR [Centre hospitalier régional] a succombé de ses blessures [...] ce matin», a affirmé à l'AFP une source hospitalière, faisant état «de plusieurs blessés graves à la machette». Ce décès a été confirmé par une source locale. Un adolescent est quant à lui décédé dans l'incendie le 22 août d'un maquis-bar, selon plusieurs habitants.

Elu en 2010 puis réélu en 2015, le chef de l'Etat, 78 ans, avait initialement annoncé en mars son intention de ne pas se représenter et de passer le relais à son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Mais celui-ci est décédé brutalement le 8 juillet d'un infarctus.

La Constitution, révisée en 2016, limite à deux les mandats présidentiels. Les partisans d'Alassane Ouattara affirment que la révision a remis le compteur des mandats à zéro, ses adversaires jugent pour leur part anticonstitutionnelle une troisième candidature.

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