Des maires démocrates de grandes villes américaines s'opposent au déploiement d'agents fédéraux

- Avec AFP

Des maires démocrates de grandes villes américaines s'opposent au déploiement d'agents fédéraux© Nathan Howard / GETTY IMAGES NORTH AMERICA Source: AFP
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Un agent fédéral, le 21 juillet 2020 à Portland, Oregon (image d'illustration).
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La menace de Donald Trump d'envoyer des équipes d'agents fédéraux dans plusieurs grandes villes en proie à des violences urbaines sur fond de mouvement Black Lives Matter a suscité une levée de boucliers de la part de leurs édiles démocrates.

Le maire démocrate de New York, Bill de Blasio, a annoncé, le 21 juillet, qu'il attaquerait le gouvernement Trump en justice si celui-ci envoyait des agents fédéraux dans la métropole américaine, comme il a menacé, la veille, de le faire face à la criminalité en hausse depuis la mort de George Floyd, le 25 mai dernier, et le mouvement Black Lives Matter qui a suivi.

Bill de Blasio a déclaré lors d'un point presse que si Donald Trump envoyait des agents fédéraux, «cela ne ferait qu'ajouter aux problèmes» et «nous l'attaquerions immédiatement en justice pour arrêter ça». Et d'ajouter : «Ce serait un nouvel exemple des mesures illégales et anticonstitutionnelles prises par le président.»

«Nous avons déjà eu souvent à le confronter en justice, et nous avons généralement gagné. Donc on espère ne pas avoir à le faire, mais si besoin, on le fera», a-t-il fait savoir, estimant que le président faisait souvent des menaces non suivies d'effet, les comparant à du «bluff». «Cela ne ferait qu'ajouter de la douleur et de la confusion, peut-être que c'est ce que [Donald Trump] veut», a-t-il analysé.

Des maires démocrates s'opposent au «déploiement unilatéral» de forces fédérales

La veille, Donald Trump a menacé d'envoyer des forces de l'ordre fédérales dans plusieurs grandes villes gouvernées par des démocrates, dont Chicago (Illinois) ou New York, après de premiers déploiements controversés à Portland (Oregon), dans le nord-ouest du pays, pour mettre un terme à des manifestations contre les violences policières et le racisme. 

«On ne va pas laisser tomber New York, Chicago, Philadelphie, Détroit et Baltimore», a déclaré le président américain, qualifiant les élus démocrates de ces villes de «gauchistes radicaux» laxistes.

Le même jour, les maires démocrates de Portland, Seattle (Etat de Washington), Chicago, Atlanta (Géorgie), Kansas City (Missouri) et de Washington D.C. (la capitale fédérale) ont envoyé une lettre au secrétaire d'Etat américain à la Justice, William Barr, et au directeur du département de la Sécurité intérieure, Chad Wolf, pour s'opposer au «déploiement unilatéral» de forces fédérales dans leurs villes, rappelant qu'aux Etats-Unis, les municipalités sont en principe en charge des méthodes utilisées face à la criminalité.

Revenant sur l'envoi, ces derniers jours, de policiers fédéraux à Portland – où des agents, en tenue de camouflage et sans badge d'identification, ont procédé à des arrestations contestées – les maires ont estimé que leurs interventions avaient contribué à «une escalade» de tensions, et comparé la méthode aux «tactiques utilisées par des régimes autoritaires». La chef des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a même comparé les agents fédéraux à des «unités d'assaut».

Du «droit et de l'ordre» face à de «violents anarchistes»

Le président américain, critiqué pour sa gestion de la pandémie de Covid-19 et devancé dans les derniers sondages par son rival démocrate Joe Biden, a fait du retour du «droit et de l'ordre» un slogan de campagne, à trois mois et demi de l'élection présidentielle.

Mais le gouvernement Trump rejette toute accusation d'abus de pouvoir, à l'instar du patron de la Sécurité intérieure, Chad Wolf, qui a justifié le 21 juillet l'envoi d'agents à Portland par la nécessité de protéger certains bâtiments fédéraux de la ville ciblés depuis des jours par les manifestants. «Si nous n'étions pas là, ils brûleraient le bâtiment», a-t-il affirmé selon l'AFP. Chad Wolf a ensuite qualifié les manifestants de «violents anarchistes», et dénoncé l'inaction des responsables locaux face à eux.

A Chicago, ville à la criminalité endémique où le président a jugé la situation «pire qu'en Afghanistan», des agents fédéraux devraient arriver rapidement, selon la maire démocrate Lori Lightfoot.

Initialement vent debout contre cette éventualité, la maire a adopté un ton plus conciliant, le 21 juillet au soir, indiquant avoir obtenu des assurances selon lesquelles les agents fédéraux viendraient simplement renforcer les agences fédérales déjà présentes dans la ville. «Ce que je comprends, c'est que nous allons recevoir des ressources supplémentaires», a déclaré l'édile. Et de poursuivre : «Nous avons des informations selon lesquelles ce ne sera pas un déploiement dans le style de Portland.»

Un nouvel épisode de violence armée a eu lieu le 21 juillet à Chicago, où quatorze personnes ont été blessées dans une fusillade lors de funérailles, d'après un responsable de la police locale citée par l'AFP. Une voiture «a commencé à tirer sur les participants à des funérailles» qui ont à leur tour ouvert le feu sur le véhicule, d'après la même source.

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