TikTok : l'application chinoise bientôt interdite aux Etats-Unis ?
- Avec AFP
Washington évoque la possibilité d'interdire TikTok dans un contexte de tensions entre les deux pays, Washington accusant la Chine d'espionnage. L'application est particulièrement populaire chez les jeunes... et les politiques français.
Le président américain Donald Trump a affirmé le 7 juillet qu'il étudiait la possibilité de bannir l'application chinoise TikTok, dans un contexte de vives tensions entre Washington et Pékin.
«C'est quelque chose que nous étudions», a déclaré Donald Trump dans un entretien avec l'animatrice Greta Van Susteren. «C'est un énorme marché», a-t-il souligné, sans donner plus de précisions mais soulignant simplement qu'il s'agissait «d'une des nombreuses options» à l'étude.
Ce qu'ils ont fait à notre pays et au monde entier est une honte
Malgré ces menaces, TikTok a annoncé le 8 juillet le lancement d'une plateforme permettant à des PME de créer des clips de publicité propres à l'application. TikTok, plébiscitée par les plus jeunes, appartient au groupe chinois ByteDance et compte près d'un milliard d'utilisateurs dans le monde.
Lors de sa prise de parole, le locataire de la Maison Blanche n'a pas manqué l'occasion de dénoncer l'attitude de la Chine face à la pandémie de Covid-19. «Ce qu'ils ont fait à notre pays et au monde entier est une honte», a-t-il affirmé.
Les déclarations de Donald Trump font écho à celle de Mike Pompeo, chef de la diplomatie américaine, qui a affirmé que Washington examinait la possibilité d'interdire plusieurs applications chinoises, dont TikTok, sur fond de soupçons d'espionnage. La plateforme a souvent dû se défendre de ses liens avec la Chine.
«TikTok est dirigée par un PDG américain, avec des centaines d'employés et de cadres [...] ici aux Etats-Unis», a déclaré un porte-parole du groupe cité par l'agence Bloomberg. «Nous n'avons jamais fourni de données sur les utilisateurs au gouvernement chinois et nous ne le ferions pas si cela nous était demandé», a-t-il ajouté.
Concernant sa nouvelle plateforme TikTok For Business, le groupe table clairement sur «sa communauté connue pour sa créativité, son inventivité et sa bonne humeur» pour attirer les entreprises en quête d'un public jeune. Ces efforts devraient permettre à TikTok de concurrencer ses aînés sur ce créneau très rémunérateur, que ce soit Facebook, YouTube ou encore Twitter.
Une application très populaire en France... chez les politique
L'application s'avère par ailleurs très populaire... chez les politiques français, qui se mettent à l'utiliser. Emmanuel Macron a ainsi utilisé pour la première fois le réseau social le 7 juillet, pour féliciter les nouveaux bacheliers après une année «hors norme», dans une courte vidéo, qui récoltait, en une heure déjà 52 000 like et lui valait 103 000 abonnés : «Ce message est pour vous. D'abord pour vous dire bravo, félicitations. C'est le fruit de votre travail, de votre engagement alors maintenant fêtez le, profitez-en».
Emmanuel Macron il a Tik Tok wsh mais où on va 😭😭😭#Bac2020pic.twitter.com/Cqe8lmPISx
— Sara🏮 (@saraa_LTI) July 7, 2020
Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France Insoumise s'est également mis sur l'application pour parodier le titre Anissa de la chanteuse Wejdene. «Tu parles à Macron. Mais moi je m’appelle Mélenchon. Et tu hors de ma vue» scande-t-il dans la vidéo, à côté du panneau de métro «République», qu'il montre du doigt en affirmant : «C'est moi.»
🇫🇷 FLASH - Jean Luc #Melenchon publie également son premier #TikTok. Il parodie la chanson #Anissa de la chanteuse #Wejdene. « Tu parles à #Macron. Mais moi je m’appelle #Melenchon. Et tu hors de ma vue » dit-il dans la vidéo. (TikTok) pic.twitter.com/HCB77TvmJB
— Conflits (@Conflits_FR) July 8, 2020