«Pas crédibles» : Trump dément les informations sur des primes russes en Afghanistan
Réagissant une nouvelle fois à l'article du New York Times selon lequel la Russie aurait payé des groupes armés pour tuer des soldats américains en Afghanistan, le président américain a derechef réfuté ces allégations.
«Les [services de] renseignement viennent de me signaler qu'ils n'avaient pas trouvé ces informations crédibles et ne les ont donc pas remontées au Vice President Mike Pence. Potentiellement un autre canular fabriqué sur la Russie, peut-être par les [auteurs de] fausses nouvelles du New York Times qui souhaitent nuire à l'image des Républicains», a écrit le 28 juin le président des Etats-Unis Donald Trump, dans un nouveau tweet faisant référence aux révélations publiées deux jours plus tôt par le célèbre quotidien américain.
Présentés comme «des représentants officiels» du renseignement américain, les interlocuteurs cités dans l'article y affirment notamment que l'actuel locataire de la Maison blanche a eu accès «il y a quelques mois», à des documents selon lesquels le renseignement militaire russe (GRU) aurait secrètement distribué de l'argent à des combattants islamistes et à des criminels «proches des Taliban» afin qu'ils tuent des soldats de la coalition internationale en Afghanistan.
La veille, le président américain avait déjà tweeté plusieurs fois à ce sujet : «Personne ne m'a briefé ou n'a briefé le vice-président Mike Pence ou le chef de cabinet Mark Meadows sur les soi-disant attaques sur nos troupes en Afghanistan par les Russes» ou encore «Les [auteurs de] fake news du New York Times doit révéler leur source "anonyme". Je parie qu'ils ne peuvent pas le faire, cette "personne" n'existe probablement même pas !»
En tout état de cause, les allégations mises en avant par le New York Times ont rapidement fait l'objet de démentis, dès le 27 juin, de la part de la Maison blanche et de la diplomatie russe.
Pour sa part, le journal américain n'a pour l'heure pas été en mesure d'étayer les informations de son article par d'autres témoignages que ceux d'interlocuteurs ayant parlé «sous la condition de l'anonymat pour décrire les renseignements délicats et les délibérations internes». Réagissant au contenu présenté par le quotidien new-yorkais, la journaliste indépendante Caitlin Johnstone a de son côté estimé qu'il s'agissait d'une «faute journalistique». «Les médias mainstream qui publient des déclarations du renseignement de façon anonyme et sans aucune preuve, publient simplement des communiqués de presse de la CIA déguisés en information», a-t-elle notamment écrit.