En campagne électorale, le président polonais Andrzej Duda s'attaque à l'«idéologie LGBT»
Andrzej Duda, qui mène campagne pour le parti nationaliste Droit et Justice (PiS), a comparé l'«idéologie LGBT» à du «néo-bolchevisme» lors d'un meeting à l'approche des présidentielles où il est favori.
Le président polonais sortant Andrzej Duda a attaqué le 13 juin l'«idéologie LGBT» qu'il a considérée comme du «néo-bolchévisme», lors d'un meeting électoral à l'approche du scrutin présidentiel du 28 juin où il brigue un second mandat. Issu du parti conservateur nationaliste Droit et Justice (PiS) au pouvoir en Pologne, Andrzej Duda, favori du scrutin, a évoqué ce thème qui pourrait lui apporter le soutien de l'Eglise catholique et des conservateurs polonais.
On essaie de nous faire croire qu'il s'agit de gens alors que c'est simplement une idéologie
«Pendant toute l'époque communiste on a imposé aux enfants l'idéologie communiste. C'était du bolchevisme. Aujourd'hui on tente de leur inculquer une nouvelle idéologie, c'est une sorte de néo-bolchevisme», a-t-il déclaré lors d'un rassemblement à Brzeg, dans le sud-ouest du pays, retransmis par des télévisions. «On essaie de nous faire croire qu'il s'agit de gens alors que c'est simplement une idéologie», a-t-il insisté.
Des «zones libres de l'idéologie LGBT»
La veille, un député du PiS s'est vu interdire le studio de la chaîne libérale polonaise TVN24 pour avoir prôné la même opinion. Andrzej Duda a signé le 10 juin une «Charte pour la famille», s'engageant à soutenir la famille polonaise traditionnelle mais aussi à «protéger les enfants contre l'idéologie LGBT» et empêcher sa diffusion «dans les institutions publiques».
La cause LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres) avait déjà constitué le sujet brûlant et un thème majeur de la campagne législative en octobre, remportée par le PiS. Nombre d'entités territoriales polonaises, souvent liées au PiS, ont déjà adopté des résolutions pour se déclarer «zones libres de l'idéologie LGBT».
Un duel contre le maire de Varsovie ?
Selon les sondages récents, le président Duda peut compter sur le soutien d'environ 40% des électeurs mais la distance qui le sépare de son concurrent principal, le maire centriste de Varsovie, Rafal Trzaskowski, semble diminuer.
Ayant rejoint la course tardivement, Rafal Trzaskowski est crédité de plus de 25% des intentions de vote.
Si au premier tour, aucun des 11 candidats officiels n'obtient plus de 50% des voix, le deuxième tour entre les deux candidats restant en lice se tiendra le 12 juillet. Dans ce cas, les chances de victoire pourraient être égales entre Andrzej Duda et Rafal Trzaskowski, selon les sondages.