La Hongrie va demander à l'ONU des «quotas mondiaux» pour les réfugiés
La Hongrie va proposer mercredi à l'ONU l'introduction de «quotas mondiaux» pour les réfugiés, qui ne «doivent pas être uniquement à la charge de l'Europe», a déclaré le chef de la diplomatie hongroise Peter Szijjarto à New York.
Lors d'une conférence de presse à New-York, le chef de la diplomatie hongroise a annoncé être sur le point de proposer «une initiative sur des quotas mondiaux», car la question des migrants est «un défi global qui doit avoir une réponse globale».
Evoquant la crise migratoire, Peter Szijjarto a affirmé que les «sources des déplacements massifs de population» étaient «des pays qui sont devenus instables en raison de décisions politiques internationales» et pas seulement européennes, ajoutant que l'Europe «ne doit pas supporter la charge des migrants seule».
#Hungary to propose global #refugeequotas at #UN summit says Foreign Minister Péter #Szijjártó#refugeecrisis
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— Robin Marshall (@dacomms) 29 Septembre 2015
«L'Europe n'est pas en état d'accepter des centaines de milliers, voire des millions de migrants économiques», a martelé M. Szijjarto, qui a défendu la politique hongroise et la construction de barrières à ses frontières avec la Serbie et la Croatie.
16 buses full of #refugees going to Terezino Polje, Croatian-Hungarian border. Coming from #Opatovac refugee camp pic.twitter.com/xeYfYG4Yxr
— Juan Maza Calleja (@JuanMazaCalleja) 28 Septembre 2015
«Il y a des règles européennes claires qui disent que les Etats membres doivent défendre les frontières extérieures de l'UE. La Hongrie est une frontière extérieure et c'est pourquoi nous avons bâti une barrière à la frontière avec la Serbie», a-t-il insisté.
«Maintenant le problème s'est déplacé vers la Croatie et nous devons protéger aussi cette frontière», a-t-il poursuivi, alors que Zagreb a dénoncé la politique «inacceptable» de Budapest.
«On nous critique mais personne ne fait de suggestion ou ne propose d'alternative», a lancé le chef de la diplomatie hongroise, rappelant que d'autres barrières existaient en Europe ou aux Etats-Unis, à la frontière avec le Mexique.
«On ne fait pas ça pour s'amuser. Un Etat est un Etat parce qu'il sait défendre ses frontières», a-t-il poursuivi, en plaidant pour «une force européeenne conjointe de policiers, soldats, hélicoptères, navires, avions», pour contrôler la frontière grecque, porte d'entrée des migrants en Europe.
#refugees leaving #Tovarnik train station to Croatian-Hungarian border.16 buses are expected to arrive to the station pic.twitter.com/VD9H9fbLVL
— Juan Maza Calleja (@JuanMazaCalleja) 26 Septembre 2015
Il a également estimé que la communauté internationale devrait financer les camps de réfugiés en Turquie, Liban et Jordanie, pays qui accueillent des millions de réfugiés syriens chassés par la guerre.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui a récemment exhorté les pays européens à «faire plus» pour les centaines de milliers de migrants et réfugiés, notamment syriens, qui affluent vers l'Europe, organise mercredi un sommet sur la crise migratoire. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban devrait y défendre sa position et les arguments du chef de la diplomatie hongroise.
Pour aller plus loin : Les membres de l’UE se mettent d’accord pour répartir 120 000 réfugiés