Macron met en garde : «Aucune mollesse» envers les pays réduisant «l'Etat de droit» au sein de l'UE

Macron met en garde : «Aucune mollesse» envers les pays réduisant «l'Etat de droit» au sein de l'UE© Francois Mori/Pool Source: Reuters
Emmanuel Macron, tenant une conférence de presse commune à distance avec la chancelière allemande Angela Merkel, le 18 mai au palais de l'Elysée.
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Le président français a mis en garde ses partenaires européens qui rogneraient sur l'Etat de droit à la faveur de la pandémie. S'il n'a cité aucun pays, la Hongrie fait l'objet de critiques au sein de l'UE en raison de sa loi d'état d'urgence.

Infatigable défenseur de l'idéal européen, le président de la République française se montre pourtant sévère à l'égard de certains de ses partenaires au sein de l'UE. Au cours d'une conférence de presse avec la chancelière allemande Angela Merkel, ce 18 mai, Emmanuel  Macron a ainsi prévenu : «Malheureusement, les mesures restrictives que nous avons parfois dû prendre dans nos pays pour lutter contre le virus ont pu être utilisées pour continuer à réduire l'Etat de droit par certains Etats membres [de l'Union européenne]. Là dessus, nous n'aurons aucune complaisance et aucune mollesse.» Et d'ajouter : «Et nous soutiendrons pleinement le travail de la Commission pour que nos droits fondamentaux et les piliers de notre Europe soient défendus et dûment respectés.»

Dénonçant des «marchands de malheur», Emmanuel Macron a estimé que l'on voyait dans les pays européens «monter celles et ceux qui pensent qu'un régime autoritaire est plus efficace qu'une démocratie pour lutter contre un virus». Il a souligné que la conviction d'Angela Merkel et de lui-même était que l'«idée démocratique et le rêve européen sont des piliers de nos identités et de nos réponses». «On ne doit rien céder à nos principes [...] Ce moment nous oblige à prendre des risques supplémentaires», a-t-il martelé.

Budapest dans le viseur de Paris ?

Si le chef d'Etat français n'a cité le nom d'aucun pays, le cas de la Hongrie fait parler de lui, au sein de l'Union européenne, depuis deux mois.

Début avril, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'était dite «particulièrement préoccupée», précisément, par les décisions prises par le gouvernement hongrois en temps de pandémie de Covid-19. «Nous prendrons des mesures si nécessaires, comme nous l'avons fait par le passé», avait-elle prévenu.

Au cours d'un débat au Parlement européen sur la situation des droits et des libertés fondamentales en Hongrie 14 mai, la vice-présidente de la Commission européenne Vera Jourova, avait réaffirmé «la préoccupation» de l'exécutif européen quant aux pouvoirs élargis accordés au chef du gouvernement hongrois Viktor Orban, dans le cadre de l'état d'urgence.

Réagissant à ces critiques, Viktor Orban a fait savoir, le lendemain, que le gouvernement devrait être en mesure, fin mai, «de rendre au Parlement les pouvoirs spéciaux qu'il a reçus en raison de la pandémie». En cause : la loi sur l'état d'urgence votée fin mars, qui permet notamment au Premier ministre de gouverner jusqu'à nouvel ordre par décret, sans demander l'aval du Parlement. S'estimant injustement mise en cause, le gouvernement hongrois martèle depuis la promulgation de ces mesures exceptionnelles que le parlement peut à tout moment les suspendre.

Dans un entretien accordé au Monde fin avril, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, s'était vu demander s'il était possible d'«envisager des sanctions européennes» contre la Hongrie, mais aussi la Pologne, en raison de son maintien du scrutin présidentiel en temps de pandémie. Le ministre français avait répondu : «Cette question se posera au moment opportun et j’imagine qu’elle pourrait l’être à un prochain Conseil européen [qui réunit les chefs d'Etat ou de gouvernement des 27 Etats membres]. Mais la priorité est de lutter contre la pandémie.»

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