Hong Kong : 230 arrestations lors de rassemblements dépassant le nombre de personnes autorisées
A la faveur de l'assouplissement des restrictions locales liées à la crise sanitaire, des manifestations sporadiques ont eu lieu à Hong Kong. Ces dernières ont donné lieu à des infractions quant au maximum de personnes autorisées à se rassembler.
Selon les autorités hongkongaises citées par l'agence Reuters, la police a arrêté 230 personnes lors des rassemblements sporadiques qui ont eu lieu le 10 mai, à la suite de l'assouplissement des restrictions locales visant à contenir la pandémie de Covid-19.
«Les personnes arrêtées sont âgées de 12 à 65 ans», a affirmé la police, qui reproche aux manifestants d'avoir violé des règles en vigueur, parmi lesquelles l'interdiction de se rassembler à plus de huit personnes. 18 manifestants auraient été transférés à l'hôpital.
«Des manifestants anti-gouvernementaux se rassemblent au centre commercial Tsim Sha Tsui», témoigne par exemple l'agence d'images Ruptly, vidéo à l'appui.
Anti-government protesters gather by #HongKong's Tsim Sha Tsui #ShoppingMall despite #coronavirus#pandemicpic.twitter.com/vwkICXwwm2
— Ruptly (@Ruptly) May 10, 2020
Des scènes de tension ont été observées dans les couloirs du centre commercial, où les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène.
Over 200 people were arrested in Hong Kong during pro-democracy protests across the city after a sing-along demonstration at a shopping mall spilled out onto the streets https://t.co/GyUkrzbjarpic.twitter.com/oNQG5QQniC
— Reuters (@Reuters) May 11, 2020
Le mouvement de protestation anti-gouvernemental avait perdu en ampleur à la fin d'année 2019, après une percée de l'opposition aux élections des conseillers de districts de novembre, marquées par un taux de participation record dépassant les 71% des 4,13 millions d'électeurs inscrits. Puis, dans le contexte de l'actuelle pandémie, les rassemblements dans la mégapole avaient cessé.
Le chef de l'exécutif hongkongais, Carrie Lam, a fait part ce 11 mai de son intention de revoir les programmes scolaires, estimant que certains enseignements avaient contribué à nourrir la contestation de l'an passé. «En ce qui concerne la manière, à l'avenir, d'aborder les cours d'"études libérales", nous allons certainement clarifier les choses avant la fin de l'année», a-t-elle déclaré au journal Ta Kung Pao, cité par l'AFP qui explique que ces cours de culture générale ont été introduits en 2009 et que les écoles sont libres de choisir la manière de les enseigner. «Ils sont devenus la bête noire des médias d'Etat chinois et de la classe politique pro-Pékin qui réclament une éducation plus patriotique», commente encore l'agence.
Le territoire semi-autonome chinois est devenu le théâtre de manifestations récurrentes depuis le début du mois de juin 2019, après la présentation par le gouvernement hongkongais d'un projet de loi visant à autoriser les extraditions de ses citoyens vers la Chine. Celui-ci a depuis été retiré. Marqué par des scènes d'intenses violences, le mouvement protestataire s'était alors rapidement structuré autour d'autres revendications, comme par exemple la démission de Carrie Lam et l’élection de son successeur au suffrage universel.