En visite en Bavière pour parler immigration, Viktor Orban fustige «l'impérialisme moral» allemand

En visite en Bavière pour parler immigration, Viktor Orban fustige «l'impérialisme moral» allemand© Michael Dalder Source: Reuters
Un partisan de Viktor Orban brandissant un drapeau hongrois et portant un tee-shirt disant «merci Viktor» lors du rassemblement de la CSU
Suivez RT en français surTelegram

C'est en tout cas l’impression qui se dégage de cette invitation officielle faite par la CSU, au pouvoir en Bavière, à Viktor Orban, Premier ministre hongrois opposé à l'accueil des réfugiés. Un geste symbolique, s'il en est.

Le Premier ministre hongrois a participé ce 23 septembre à une réunion de la CSU portant sur le thème «Responsabilité en Europe, surmonter ensemble le flux des réfugiés». A cette occasion, il a fustigé «l’impérialisme moral» que tente selon lui d'imposer la chancelière allemande Angela Merkel au reste de l'Europe concernant l'accueil des réfugiés. 

Il a également proposé un plan en six points pour gérer cette crise. Parmi les points, offrir à la Grèce la possibilité de transférer le contrôle de ses frontières aux pays européens désireux de s'en charger et la création d'un fonds européen doté de 3 milliards d'euros pour soutenir les pays voisins de la Syrie. 

En savoir plus : Un parlementaire européen propose de priver la Hongrie de sa voix à cause de sa gestion des migrants

Cette invitation n'a rien d'anodin puisque la CSU, Union chrétienne-sociale, est au pouvoir en Bavière et est le parti frère de la CDU, formation politique à laquelle appartient Angela Merkel. En outre,  la chancelière se trouve en conflit direct avec Viktor Orban, lequel se pose en chef de file d'une ligne dure vis-à-vis des migrants. La Hongrie fait ainsi de plus en plus figure de leader d'une fronde des pays de l'Est contre les mesures d'accueil des réfugiés décidées au plan européen.

En savoir plus : Oktoberfest à Munich, demandeurs d'asile vs buveurs de bières, le choc des cultures ?

Bien avant cette invitation, le parti bavarois allié de la CDU d’Angela Merkel avait déjà pris clairement ses distances avec la chancelière. La région est en effet aux premières lignes géographiques pour l'accueil des réfugiés. Horst Seehofer, président de la CSU et ministre-président de Bavière avait ainsi jugé que la décision d'accueillir les réfugiés se trouvant en Hongrie était, selon lui, «une erreur». 

En savoir plus : La crise des migrants réveille la fronde des ex-pays du Bloc de l'Est

Une vois discordante de la CSU, Hans-Peter Friedrich, par ailleurs ancien ministre de l’intérieur d’Angela Merkel, qui avait estimé que l’accueil des réfugiés constituait «une erreur de jugement sans précédent». Selon lui, il était évident que des terroristes s'étaient infiltrés parmi les nouveaux arrivants.

Angela Merkel, qui a choisi d'adopter une politique d'accueil des réfugiés, se trouve ainsi dans la situation paradoxale de se voir soutenue par ses rivaux du SPD social démocrate et par les Verts. Mais elle demeure très critiquée par ses alliés traditionnels bavarois. 

Quoi qu'il en soit, cette invitation intervient alors qu'un accord aux forceps vient d'être trouvé à Bruxelles entre les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne portant sur l’accueil de 120 000 migrants. Devant la réticence affichée par certains pays de l'Est, le vote à la majorité a été nécessaire pour faire passer le plan établi par la Commission européenne. La Slovaquie, la Roumanie, la Hongrie et la République tchèque ont ainsi voté contre le mécanisme.

En savoir plus : Les membres de l’UE se mettent d’accord pour répartir 120 000 réfugiés

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix