Coronavirus : la Commission européenne ne juge pas pertinent le contrôle aux frontières internes
Si le coronavirus s'est rapidement propagé ces derniers jours dans le nord de l'Italie, la Commission européenne n'est pas favorable, à ce jour, à la réintroduction de contrôles aux frontières internes de l'UE.
Face à une hausse soudaine du nombre de personnes contaminées par le coronavirus dans le nord de l'Italie, la Commission européenne a fait savoir qu'elle ne jugeait pas pertinent à ce jour le rétablissement des contrôles aux frontières à l'intérieur de l'Union européenne.
A l'heure actuelle, notre recommandation aux Etats membres n'inclut pas la réintroduction de contrôles aux frontières internes
«A l'heure actuelle, notre recommandation aux Etats membres n'inclut pas la réintroduction de contrôles aux frontières internes», a déclaré le 24 février Adalbert Jahnz, un porte-parole de l'exécutif européen cité par France 24, tout en rappelant qu'une telle décision restait à l'initiative des Etats membres.
Si aucun pays n'a pour l'heure notifié auprès de la Commission son intention d'initier une telle démarche, le commissaire européen à la Gestion des crises, Janez Lenarcic, a anticipé cette éventualité, rapporte encore France 24. Le code Schengen sur les frontières autorise le rétablissement temporaire de contrôles, mais «toute décision devrait être prise à certaines conditions», a ainsi déclaré le commissaire. Une telle décision doit être «basée sur une évaluation des risques crédible et des preuves scientifiques», être «proportionnée» et «prise en coordination avec les autres», a-t-il ajouté.
Une fermeture de la frontière avec l'Italie n'aurait «pas de sens» selon la France
Pays voisin de l'Italie, la France suit avec attention l'évolution de la situation sanitaire dans la péninsule. Dans un récent entretien publié par Le Parisien, le ministre français de la Santé Olivier Véran a évoqué l'augmentation du «nombre de laboratoires équipés en tests de diagnostic pour atteindre une capacité de plusieurs milliers d'analyses par jour et sur tout le territoire, contre 400 aujourd'hui», ainsi que l'«activation» de 70 hôpitaux supplémentaires.
En revanche, le ministre français a estimé, auprès de France 2, qu'une fermeture de la frontière avec l'Italie «n'aurait pas de sens». «Ça n'aurait pas de sens parce qu'un virus ne s'arrête pas aux frontières», a-t-il déclaré. Un choix dénoncé par un certain nombre de personnalités politique de droite et souverainistes, qui appellent à un contrôle renforcé aux frontières du pays.