Free Assange : manifestation à Londres pour exiger la libération du lanceur d'alerte
- Avec AFP
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Londres pour demander la libération de Julian Assange. Parmi les personnalités présentes, l'ancien ministre grec Yanis Varoufakis ou le chanteur des Pink Floyd Roger Waters.
«Libérez Assange» : plusieurs centaines de personnes ont manifesté, ce 22 février, à Londres contre l'extradition qui menace le fondateur de WikiLeaks, deux jours avant le début de l'examen par la justice britannique de la demande des Etats-Unis, qui veulent le juger pour espionnage.
Huge turn out in support for #JulianAssange for today's demonstration held in London leading to his extradition hearing beginning on Monday#AssangeCase#FreeAssangepic.twitter.com/f5heDjDerj
— Don't Extradite Assange (@DEAcampaign) February 22, 2020
Brandissant banderoles et pancartes «n'extradez pas Assange», «le journalisme n'est pas un crime», la foule s'est rassemblée aux abords de l'ambassade d'Australie, le pays d'origine de Julian Assange, avant de défiler dans les rues de Londres.
«Boris Johnson honte à toi», ont scandé les manifestants en passant devant le 10 Downing street, la résidence du Premier ministre britannique.
‘First they came for Julian, next for you’: Waters, Westwood join massive #London rally against #Assange extradition
— RT UK (@RTUKnews) February 22, 2020
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Parmi les soutiens présents à cette manifestation, l'ancien ministre grec des Finances Yanis Varouflakis, le Pink Floyd Roger Waters ou encore la créatrice de mode Vivienne Westwood. «Je ne comprends pas vraiment pourquoi Julian est en détention», a déclaré le père d'Assange, John Shipton, dénonçant une «détention arbitraire».
Agé de 48 ans, Julian Assange est détenu dans la prison de haute-sécurité de Belmarsh, au sud de Londres, depuis son arrestation en avril 2019 à l'ambassade d'Equateur où il avait trouvé refuge sept ans plus tôt. Poursuivi pour espionnage aux Etats-Unis, qui réclament son extradition, il risque jusqu'à 175 ans de prison.
Les autorités américaines lui reprochent d'avoir mis en danger certaines de leurs sources au moment de la publication en 2010 de 250 000 câbles diplomatiques et d'environ 500 000 documents confidentiels portant sur les activités de l'armée américaine en Irak et en Afghanistan.
‘Don’t Extradite Assange’ protest heads towards Parliament Square, Westminster #FreeAssangepic.twitter.com/szTFgbMSOL
— Jack Stansfield (@JackStansfield) February 22, 2020
Présent ce 22 février à Londres, le rédacteur en chef de WikiLeaks Kristinn Hrafnsson, a appelé «tout le monde à se battre pour Assange», dénonçant «la force sombre» qui s'abat sur ceux qui veulent «la transparence et la vérité».
Le fondateur de WikiLeaks a notamment reçu récemment le soutien de Reporters sans frontières (RSF), qui a lancé une pétition atteignant, ce 22 février après-midi, près de 40 000 signatures.
Le 20 février à Paris, l'équipe de défense européenne de Julian Assange s'est réunie pour faire le point sur la situation juridique et la santé du fondateur de WikiLeaks. Les nouveaux avocats français du lanceur d'alerte, Eric Dupond-Moretti et Antoine Vey, ont annoncé, lors de la conférence de presse, souhaiter rencontrer Emmanuel Macron afin d'obtenir l'asile politique en France pour Assange.
Une semaine auparavant, le 12 février, un échange au Parlement britannique à propos de la situation du lanceur d'alerte a mis sur le tapis la pertinence de son extradition vers les Etats-Unis. Le leader de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn a demandé au Premier ministre britannique Boris Johnson de refuser l'extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis. S'il n'a pas voulu se prononcer sur ce cas, Boris Johnson n'a toutefois pas fermé la porte à cette éventualité.