Burkina Faso : au moins 24 morts dans une attaque terroriste visant une église

Burkina Faso : au moins 24 morts dans une attaque terroriste visant une église© Anne Mimault Source: Reuters
Une église de la localité de Kaya, capitale de la région Centre-Nord, au Burkina Faso (image d'illustration).
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Le nord du Burkina Faso est une nouvelle fois ensanglanté : le 16 février, une attaque terroriste contre une église a fait au moins 24 morts. Le même jour, cinq soldats burkinabés ont perdu la vie dans l’explosion d’un engin artisanal.

Le colonel Salfo Kaboré, gouverneur du Sahel (région septentrionale du Burkina Faso), a annoncé ce 17 février qu’une attaque terroriste commise la veille contre une église avait fait au moins 24 morts. «Un groupe armé terroriste» a fait irruption dans le village de Pansi (nord) et «attaqué les paisibles populations de la localité après les avoir bien identifiées et séparées des non-résidents», a-t-il fait savoir, dans un communiqué transmis à l’AFP. «Nous déplorons également 18 blessés et des personnes enlevées», a-t-il ajouté. Un précédent bilan faisait état de 10 morts.

Le même jour, cinq soldats burkinabés ont été tués dans l'explosion d'un engin artisanal au passage de leur véhicule a proximité de la localité d’Arbinda (nord-est). Selon une source sécuritaire citée par l'AFP, «trois des cinq victimes sont décédées sur le coup, tandis que les deux autres ont succombé plus tard suite à de graves blessures».

Pour Emmanuel Dupuy, président de l’Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE), l’instabilité au Burkina Faso est liée au démantèlement des services de renseignement et de sécurité et de l’armée après la tentative de coup d’Etat de septembre 2015 contre le gouvernement de transition mis en place après la chute de l'ancien président Blaise Compaoré en octobre 2014 : «La situation sécuritaire au Burkina Faso, marquée par la recrudescence des actes terroristes au Burkina Faso, ressemble beaucoup à la période fin 2012 début 2013 au Mali où la France est intervenue dans le cadre de l’opération Serval [visant à lutter contre les groupes armés djihadistes au Mali et au Sahel]», analyse-t-il pour RT France.

Emmanuel Dupuy constate en outre que depuis le sommet de Pau de janvier dernier – au cours duquel le président français avait notamment annoncé l'envoi de 220 soldats supplémentaires pour renforcer la force Barkhane : «Force est de constater qu’il y a eu 300 personnes qui sont mortes dans la zone des trois frontières», entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

A l’instar des autres pays de la région, le Burkina Faso, notamment la région septentrionale, fait face depuis 2015 à une intensification des attaques terroristes. Il y a encore peu, le 2 février, 18 civils ont été tués dans une attaque terroriste à Lamdamol (nord). Face à la détérioration de la situation sécuritaire, la France et ses alliés ont décidé, à l'issue du sommet du G5 Sahel à Pau, d'intensifier leurs opérations militaires dans une zone à cheval entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, régulièrement secouée par des attaques terroristes.

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