«Plan de paix» américain pour le Moyen-Orient : «un complot» qui ne «passera pas», juge Abbas
Ce 28 janvier, le président américain a présenté, en compagnie du Premier ministre israélien, son «plan de paix» pour le Proche-Orient. Les Palestiniens, qui l'avaient rejeté à l'avance, n'ont pas changé d'avis.
Plan de paix au Proche-Orient : l'Arabie saoudite «apprécie» l'initiative des #EtatsUnis#Riyad#Trump
— RT France (@RTenfrancais) January 29, 2020
➡️ https://t.co/212Yx8D9Wspic.twitter.com/xQ8Hp6yeU6Le président turc Recep Tayyip Erdogan qualifie ce plan d'«absolument inacceptable», a-t-il déclaré, cité par l'agence de presse étatique Anadolu. «C'est un plan visant à légitimer l'occupation israélienne», a-t-il ajouté.
La France a insiste sur la nécessité d'une solution à deux Etats respectant le droit international. Paris «exprime sa conviction que la solution des deux Etats, en conformité avec le droit international et les paramètres internationalement agréés, est nécessaire à l’établissement d’une paix juste et durable au Proche-Orient», a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
La France «continuera d’agir en ce sens en lien avec les Etats-Unis, ses partenaires européens et tous ceux qui peuvent contribuer à la réalisation de cet objectif», a-t-elle ajouté.
«Les divergences de la Ligue arabe vont conforter la position israélienne», estime Emmanuel Dupuy, président de l’Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE), sur le plateau de RT France.
Auteur: RT FranceInterrogé par RT France, l'ancien diplomate français Michel Raimbaud qualifie le plan Trump d'«acte de piraterie diplomatique».
Plan de paix pour le Moyen-Orient : «Un acte de piraterie diplomatique» juge Michel Raimbaud (1/2)#Trump#Israël#Palestinepic.twitter.com/rEALY1E2Lc
— RT France (@RTenfrancais) January 28, 2020Selon lui, «les Palestiniens sont les grands oubliés de cette affaire».
Plan de paix pour le Moyen-Orient : «Les #Palestiniens sont les grands oubliés de cette affaire» note encore Michel Raimbaud (2/2)#Trump#Isräel#Palestinepic.twitter.com/gDmA3M6Ks9
— RT France (@RTenfrancais) January 28, 2020Les Nations unies s'en tiennent aux résolutions onusiennes et aux accords bilatéraux sur la création de deux Etats, Israël et la Palestine, «vivant côte à côte en paix et sécurité dans des frontières reconnues sur la base des lignes définies en 1967», a déclaré son porte-parole.
«Les Emirats arabes unis apprécient les efforts persistants des Etats-Unis pour parvenir à un accord de paix palestino-israélien», a déclaré leur ambassadeur à Washington Youssef al-Otaïba, dans un communiqué diffusé sur Twitter.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, s'est lui aussi exprimé. «La proposition américaine annoncée depuis longtemps est maintenant disponible. Nous allons étudier la proposition de manière intensive et nous partons du principe que tous les partenaires vont le faire aussi», a -t-il indiqué dans un communiqué.
«L'Egypte appelle les deux parties concernées à un examen attentif et approfondi de la vision américaine pour parvenir à la paix et à ouvrir des voies de dialogue, sous les auspices des Etats-Unis, pour une reprise des négociations», afin de parvenir à «une paix juste et globale» et «à l'établissement d'un Etat palestinien indépendant», a déclaré le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.
L'Union européenne a réaffirmé son engagement «ferme» en faveur d'«une solution négociée et viable à deux Etats». L'UE «va étudier et évaluer les propositions avancées», assure le chef de diplomatie de l'UE Josep Borrell dans une déclaration faite au nom des 28 pays membres.
Donald Trump a dévoilé, ce 28 janvier, son «plan de paix» pour le Proche-Orient, à la Maison Blanche, en compagnie du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Il s'agit d'un document de 80 pages, «le plus détaillé» jamais présenté, selon le président américain.
«Ma vision présente une occasion gagnant-gagnant pour les deux parties, une solution réaliste à deux Etats qui résout le risque que représente un Etat palestinien pour la sécurité d'Israël», a-t-il expliqué lors d'une déclaration à la Maison Blanche.
Il prévoit notamment : «un Etat palestinien démilitarisé», «Jérusalem [comme] capitale indivisible d'Israël», la capitale d'un futur Etat palestinien à Jérusalem-Est ou encore à la reconnaissance de «la souveraineté israélienne sur des territoires» occupés.
Peu après la présentation de ce plan, de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement ont réagi, et les avis sont contrastés.