Onze soldats américains blessés dans l’attaque iranienne contre des bases militaires en Irak
Contrairement aux affirmations de Donald Trump, onze soldats américains ont été blessés dans l'attaque de la base aérienne d'Aïn al-Assad en Irak, le 8 janvier dernier au cours d'une opération menée par l'Iran. Aucun mort n'est à déplorer.
Contrairement à ce qu’avait dans un premier temps annoncé le président américain Donald Trump, onze soldats américains ont bien été blessés dans l’attaque de la base aérienne d’Aïn al-Assad (Irak), menée par l’Iran le 8 janvier dernier. C’est ce qu’a déclaré un porte-parole du commandement central de l’armée américaine dans un communiqué diffusé le 16 janvier.
As I'm tweeting, @CENTCOM just released this statement from Navy Capt. Bill Urban. Explains a bit more. 11/ pic.twitter.com/q3iie3hkYR
— Dan Lamothe (@DanLamothe) January 17, 2020
«Bien qu’aucun membre des forces américaines n’ait été tué lors de l’attaque iranienne du 8 janvier contre la base aérienne d’Aïn al-Assad, plusieurs d’entre eux ont été traités pour des symptômes de commotion dus à l’explosion et sont toujours en observation», a déclaré le capitaine William Urban dans le document.
«Dans les jours qui ont suivi l’attaque, par mesure de précaution, certains membres du personnel ont été transportés de la base aérienne d’Aïn al-Assad, en Irak, au Centre médical régional de Landstuhl, en Allemagne, et d’autres ont été envoyés au camp d’Arifjan, au Koweït, pour y subir des examen approfondis. Lorsqu’ils seront jugés aptes au travail, les militaires devraient retourner en Irak», a-t-il encore fait savoir.
D’après lui, huit soldats ont été transportés en Allemagne et trois au Koweït. «La santé et le bien-être de notre personnel sont une priorité absolue et nous n’aborderons pas les cas individuels», a-t-il ajouté.
Dans la nuit du 7 au 8 janvier dernier, en réponse à l’assassinat par les Etats-Unis du général Qassem Soleimani, alors chef de la force al-Qods (banche des Gardiens de la Révolution chargée des opérations extérieures) et d’Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires pro-iranienne formée pour lutter contre les djihadistes et désormais intégrée aux forces de sécurité irakiennes, l’Iran avait lancé plusieurs missiles contre les bases d’Aïn al-Assad, dans l’ouest du pays et d’Erbil dans le nord.
5 200 soldats américains sont encore positionnés en Irak. Peu après l’attaque des bases étasuniennes, Donald Trump avait pourtant assuré «qu’aucun Américain n’a été blessé» au cours de cette offensive.