La décision de l'AMA contredit la charte olympique, la Russie peut faire appel, selon Poutine
Lors de la conférence de presse à Paris, le président russe a déclaré que la décision de l’AMA d’interdire à la Russie de participer aux compétitions internationales pendant quatre ans était «politiquement motivée».
Le jour de l'annonce du verdict sévère à l'égard de la Russie par l'Agence mondiale antidopage, après de nombreuses réactions des personnalités sportives et politiques russes, c'était au tour du président Vladimir Poutine de s'exprimer sur le scandale qui risque de priver son pays de toute compétition internationale pendant 4 ans. Interrogé lors de la conférence de presse finale à l'issue du sommet au «format Normandie» qui s'est tenu ce 9 décembre à Paris, le chef de l'Etat russe a dénoncé une décision «politiquement motivée» qui «contredit la charte olympique».
«Il n'y a aucun reproche à faire au comité olympique russe, et s'il n'y a rien à lui reprocher, le pays doit participer aux compétitions sous son drapeau national», a-t-il déclaré. Il a également insisté sur un point : «toute punition [doit] être individuelle» et non pas «collective».
«Il y a toutes les raisons de croire que cette décision est motivée non pas par une inquiétude pour la propreté du sport, mais qu'elle est politiquement motivée», a conclu Vladimir Poutine.
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, avait fait part de son souhait de voir les «instances sportives compétentes» faire appel de la décision de l'AMA, en dénonçant «la poursuite d'une hystérie antirusse devenue chronique». Il avait néanmoins reconnu «de sérieux problèmes de dopage» dans son pays.
Le 9 décembre, l'agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé que la Russie était écartée pendant quatre ans des événements sportifs planétaires. Réuni à Lausanne, le Comité exécutif de l'AMA a ainsi approuvé la recommandation émise le 25 novembre par le comité de révision de la conformité (CRC). Le CRC accuse la Russie de falsification des données de laboratoire transmises aux enquêteurs de l'Agence. De son côté, Moscou a toujours fermement démenti toute accusation de «dopage d'Etat».