Procès en Algérie : 15 et 12 ans de prison pour les ex-Premiers ministres Ouyahia et Sellal
Les ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ont été condamnés respectivement à 15 et 12 ans de prison par le tribunal de Sidi M’hamed pour corruption et financement occulte de la campagne électorale de Bouteflika.
Ce 10 décembre, un tribunal algérois a respectivement condamné les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal à 15 et 12 ans de prison pour «financement occulte» de la dernière campagne électorale du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, ainsi que pour «abus de pouvoir, notamment dans l'affaire de montage automobile», selon l'agence de presse algérienne APS.
Dans ce dossier, les prévenus sont entre autres accusés d'avoir perçu des malversations après la conclusion de partenariats avec des constructeurs étrangers et des grands groupes algériens dirigés pour la plupart par des personnalités réputées proches de l'ancien chef d'Etat Abdelaziz Bouteflika.
La veille, le procureur avait réclamé une peine de 20 ans de prison ferme à l'encontre des deux anciens chefs de gouvernement.
#Algérie 🇩🇿 : le frère d'Abdelaziz #Bouteflika condamné à 15 ans de prison#SaidBouteflika
— RT France (@RTenfrancais) September 25, 2019
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Dans la liste des accusés figuraient notamment des patrons d'entreprises ainsi que l'ancien ministre de l'Industrie, Abdeslam Bouchouareb. En fuite à l'étranger, ce dernier a été condamné par contumace à 20 ans de prison. Deux autres anciens ministres du secteur, Mahjoub Bedda et Youcef Yousfi, ont écopé pour leur part d'une peine de 10 ans de prison selon le site TSA.
Lors de l'ouverture du procès, le 4 décembre, les prévenus avaient nié les charges qui pesaient contre eux. «Je n'ai été ministre que deux mois et demi», a argué Mahdjoub Bedda. «Je jure que je suis innocent. J'ai été à la direction de la campagne (électorale) une semaine seulement», a plaidé de son côté Abdelghani Zaalane, ex-ministre des Transports qui a été en revanche acquité.
Ce procès inédit dans l'histoire du pays intervient à quelques jours de l'élection présidentielle du 12 décembre qui reste fortement contestée par la rue.
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