Colombie : trois morts et un commissariat en ruines après une attaque aux bonbonnes de gaz
La ville colombienne de Santander de Quilichao a été le théâtre d'une attaque meurtrière visant un commissariat de police. Un représentant municipal a affirmé que l'événement n'était pas lié au mouvement de protestation anti-gouvernemental en cours.
Trois policiers ont été tués et sept autres blessés, dont deux gravement, ce 22 novembre en Colombie, lors de l'attaque d'un camion chargé de bonbonnes de gaz contre un commissariat de Santander de Quilichao, ville située à environ 500 kilomètres au sud-ouest de la capitale, Bogota.
Une vidéo au contenu sensible montre des hommes blessés portant des uniformes de police, lors de leur transfert à l'hôpital. D'autres images des secours arrivant sur place ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
#AtenciónComunidadET Acaba de explotar un carro bomba en Santander de Quilichao, Cauca, en inmediaciones de la nueva estación de Policía. El municipio se quedó sin luz. Se desconoce el número de heridos. pic.twitter.com/xJIhlMmsc2
— EL TIEMPO (@ELTIEMPO) November 23, 2019
Alors que le pays est actuellement secoué par un mouvement de protestation d'ampleur nationale contre le président Ivan Duque, le secrétaire de la mairie Jaime Asprilla a rapidement déclaré qu'il s'agissait d'«un attentat de groupes organisés qui ont des moyens et qui sont liés au thème de la drogue», écartant ainsi l'hypothèse que l'attaque, survenue vers 21h, heure locale, ait un lien avec le mouvement protestataire en cours.
Le chef de l'Etat a pour sa part condamné l'attaque sur Twitter, la qualifiant de «lâche attentat terroriste» et ordonnant aux autorités d'«identifier les responsables».
Condenamos el cobarde atentado terrorista en Santander de Quilichao que deja a 3 de nuestros policías muertos y 7 heridos. La orden a nuestra Fuerza Pública es identificar a los responsables de este hecho. Nuestra voz solidaria a esta comunidad y a los familiares de estos héroes.
— Iván Duque (@IvanDuque) November 23, 2019
Le secrétaire de la mairie Jaime Asprilla a annoncé le décret d'un couvre-feu dans la ville jusqu'au 24 novembre pour garantir l'ordre public et la sécurité de la population.
Une mesure qui n'est pas sans rappeler le couvre-feu concernant plusieurs quartiers de la capitale, décrété quelques heures plus tôt après les violences ayant suivi les manifestations anti-gouvernementales massives de la veille. Mesure restrictive que des centaines de citoyens ont toutefois bravée dans la soirée du 22 novembre, en décidant d'aller manifester devant le domicile du président colombien, à Bogota. Les manifestants ont alors chanté l'hymne national tout en tapant sur des casseroles et des marmites.
Manifestantes desafían el toque de queda en Bogotá frente a la residencia privada del presidente Iván Duque
— RT en Español (@ActualidadRT) November 23, 2019
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