Un policier tué en Iran, Khamenei dénonce le rôle des «ennemis» du pays dans les manifestations
Des rassemblements émaillés de violence ont lieu depuis deux jours en Iran pour contester la hausse des prix de l’essence décrétée par le gouvernement. L'ayatollah dénonce un «sabotage» et pointe du doigt «les ennemis de l'Iran».
L'agence de presse publique iranienne Irna rapporte ce 17 novembre qu'un policier iranien, le lieutenant Iraj Javaheri, a perdu la vie des suites de ses blessures. Il avait été la cible d'un tir d'assaillants armés, lors d'un rassemblement à Kermanshah (ouest du pays) contre l'annonce de la hausse du prix de l'essence.
Des manifestations ont éclaté, le 15 novembre, dans plusieurs villes d’Iran pour protester contre la hausse du prix de l’essence décidée par le gouvernement. Celles-ci ont été émaillées d'incidents et de violences. Au moins un mort, dans des circonstances méconnues, et plusieurs blessés étaient déjà à déplorer après les premiers rassemblements.
Cette mobilisation fait suite à la décision prise par le gouvernement iranien, le 15 novembre, d’annoncer une hausse du prix du carburant d’au moins 50%. Fixé à 10 000 rials (environ 0,27 centimes d’euros), il s’établira désormais à 15 000 rials (environ 41 centimes d’euros) pour une quantité maximale de 60 litres par habitant. Au-delà, le litre sera facturé 30 000 rials (environ 81 centimes d’euros). Toutefois, les autorités iraniennes réfléchiraient à annuler la hausse des prix.
Khamenei pointe du doigt les «ennemis de l'Iran»
S'exprimant avant l'annonce de la mort du policier, le guide suprême de la Révolution islamique Ali Khamenei, dont les propos sont rapportés par Reuters, avait affirmé : «Le sabotage et les incendies criminels sont le fait de hooligans, pas de notre peuple. La contre-révolution et les ennemis de l'Iran ont toujours soutenu le sabotage et [ont exploité] les brèches de sécurité.»
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