Initialement prévues pour novembre 2023, les élections législatives israéliennes se déroulent ce 17 septembre de manière anticipée, après l'échec de la formation d'un gouvernement de coalition depuis le dernier scrutin.
Alors que les législatives comptent cette année une quarantaine de listes enregistrées, le principal parti du pays est actuellement le Likoud dirigé par le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahou, qui doit comparaître dans un mois devant la justice pour des soupçons de corruption.
Mais cette formation politique conservatrice et sioniste, qui dispose aujourd'hui de 30 sièges à la Knesset, ne sera vraisemblablement pas en mesure de gouverner seule. De fait, si les récents sondages lui donnent 32 sièges sur les 120 à la Knesset, le Likoud devra sans doute compter sur ses alliés, des formations à droite ou religieuses, pour espérer dépasser un important bloc de centre-gauche.
L'annexion d'une partie de la Cisjordanie au cœur de certaines campagnes
En amont des élections, «Bibi» a multiplié les promesses de campagne, tant sur le volet sécuritaire que sur l'application du droit israélien aux actuelles colonies en Cisjordanie. Le 10 septembre, il promettait, en cas de victoire aux législatives, «d'appliquer la souveraineté israélienne» à la vallée du Jourdain. Le 15 septembre, son gouvernement «officialisait» une «colonie sauvage» de Cisjordanie occupée.
Ce scrutin du 17 septembre voit également émerger des figures politiques se voulant encore plus radicales que le Premier ministre sortant au sujet de la politique d'occupation de l'Etat hébreu, comme par exemple Avigdor Lieberman, avec son parti Israel Beytenou. Cet homme politique ayant appartenu au Likoud est notamment connu pour des sorties polémiques à l'encontre des Israéliens arabes et des Palestiniens...