Donald Tusk ne veut pas de la Russie au G7, mais propose d'y inviter... l'Ukraine
Fermement opposé à la proposition du chef d'Etat américain Donald Trump de réintégrer la Russie au G7, le président du Conseil européen Donald Tusk a suggéré à la place d'inviter l'Ukraine au prochain sommet.
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a fait part de sa ferme opposition à la suggestion émise par Donald Trump il y a un an – et réitérée quelques jours avant le sommet de Biarritz –, de réintégrer la Russie au G7.
Critiquant la position du président américain, selon lequel le rattachement de la Crimée à la Russie était partiellement justifié, et qui estime que Moscou aurait donc sa place au sommet, Donald Tusk a soutenu qu'il n'était possible d'adhérer à cette logique «sous aucune condition». Et le responsable européen d'avancer une autre idée : il a promis de convaincre ses partenaires d'inviter l'Ukraine à la prochaine réunion du G7, soulignant qu'il s'agissait là d'une «meilleure» option. Donald Tusk a d'ailleurs assuré que le nouveau président ukrainien, Volodymyr Zelensky, serait «très intéressé» par une telle invitation.
En effet, d'après Donald Tusk, les raisons de l'expulsion de Moscou du G8 sont non seulement toujours valables, mais il en existerait désormais de nouvelles comme, affirme-t-il, la «provocation russe dans la mer d'Azov», une référence explicite à l'incident du détroit de Kertch. «Deuxièmement, quand la Russie a été invitée au G7 pour le première fois, nous pensions qu'elle suivrait la voie de la démocratie libérale, de l'Etat de droit et des droits de l'homme. Y a-t-il quelqu'un parmi nous qui puisse dire avec conviction – et pas par calcul commercial – que la Russie est sur cette voie ?», s'est encore interrogé le président du Conseil européen.
De quoi inviter selon lui l'Ukraine, dont le PIB nominal est au 59e rang mondial, à la table du prochain G7.