Des manifestants pénètrent dans le parlement de Hong Kong (IMAGES)
Dans un contexte de contestations massives secouant Hong Kong depuis plusieurs semaines, des manifestants hostiles à l'exécutif pro-Pékin ont pris d'assaut le parlement local, avant de finalement y pénétrer.
Comme en témoignent des images diffusées sur les réseaux sociaux, des manifestants hostiles au gouvernement pro-Pékin de Hong Kong ont tenté ce 1er juillet de pénétrer dans le parlement local, en s'attaquant au bâtiment avec un chariot en guise de bélier, avant une grande manifestation prévue pour l'anniversaire de la rétrocession à la Chine. L'agence Reuters a diffusé des photos sur lesquelles on voit un manifestant tenter de briser des vitres du bâtiment au moyen d'une barre de fer.
Les forces de l'ordre ont répliqué en faisant usage de gaz poivrés, selon l'AFP, qui précise que la police anti-émeute a été vue à l'intérieur du bâtiment.
La scène filmée a notamment été diffusée sur Twitter par le South China Morning Post.
Hong Kong protesters are storming the Legislative Council complex, ramming a glass door with a metal trolley https://t.co/92cD0mlKiEpic.twitter.com/kQIebPOxYP
— SCMP News (@SCMPNews) 1 juillet 2019
Les manifestants parviennent à pénétrer dans le parlement
Après plusieurs heures de lutte, les manifestants ont réussi à pénétrer dans le bâtiment. Des images postées sur les réseaux sociaux par une correspondante de BuzzFeed montrent des manifestants soulever un rideau de fer avant de passer l'entrée.
Metal barricade is up now protesters moving into LegCo #hongkongprotests#AntiELABpic.twitter.com/afks4F1svn
— Rosalind Adams (@RosalindZAdams) 1 juillet 2019
D'autres images postées par la même journaliste montrent vraisemblablement l'intérieur du bâtiment où des dégradations telles que des graffitis et des bris de verre sont visibles.
Inside LegCo, it’s already a scene of destruction- graffiti, more smashed glass - police still nowhere to be seen #hongkongprotests#antiELABpic.twitter.com/VLY5cg7rKR
— Rosalind Adams (@RosalindZAdams) 1 juillet 2019
Sur d'autres clichés encore, on peut voir que les manifestants ont pu atteindre l'hémicycle.
BREAKING: Hong Kong protesters storm legislature after breaking glass doors and prying gates open https://t.co/QETQBdSvQypic.twitter.com/AnXC6i4eA6
— Tom Grundy (@tomgrundy) 1 juillet 2019
Des images diffusées par CNN montrent qu'un manifestant a apporté un drapeau colonial de la période d'administration britannique et couvert à la bombe de peinture l'emblème de Hong Kong adopté en 1997, lors de la rétrocession à la République populaire de Chine.
JUST IN: Protesters have defaced Hong Kong's emblem and hung out the British colonial-era flag in Hong Kong's government headquarters.
— CNN International (@cnni) July 1, 2019
Demonstrators have stormed the Legislative Council building in a dramatic day of unrest in the city https://t.co/JoJOS5uJm8pic.twitter.com/5OVa5P1J7z
Le gouvernement de Hong Kong a réagi en dénonçant l'«extrême violence» de l'entrée des manifestants dans le parlement et en leur fixant un ultimatum : «Dans peu de temps, la police se rendra sur le site du Conseil législatif pour le faire évacuer. En cas d'obstruction ou si une résistance lui est opposée, la police fera usage de la force nécessaire», a déclaré un porte-parole dans une vidéo diffusée sur la page Facebook des forces de l'ordre.
Les événements s'inscrivent dans un mouvement de protestation qui a vu le jour au début du mois de juin en réaction au projet de l'exécutif hongkongais de réformer la justice, suspendu depuis. Le 15 juin, face à la contestation grandissante, Hong Kong mettait en effet fin à l'examen d'un projet de loi controversé visant à autoriser les extraditions vers la Chine. D’après les opposants au texte, la mise en place d’une telle mesure aurait soumis ce territoire au système judiciaire de la Chine continentale, qu’ils considèrent comme opaque et sous influence du Parti communiste chinois. Les manifestants exigent désormais la démission du chef du gouvernement Carrie Lam ainsi que la fin des poursuites contre les protestataires arrêtés ces dernières semaines.
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