«Ennemi de la souveraineté» : le chef de file du parti espagnol Vox vent debout contre l'Elysée

«Ennemi de la souveraineté» : le chef de file du parti espagnol Vox vent debout contre l'Elysée© JAVIER BARBANCHO Source: Reuters
Santiago Abascal, chef de file de Vox en avril dernier.
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Alors que l'Elysée remet en question la collaboration de LREM avec les centristes espagnols au parlement européen en cas d'alliance locale avec des nationalistes, le chef du parti populiste de droite Vox a réagi dans un message au vitriol.

«Monsieur Emmanuel Macron doit apprendre à ne pas mettre son nez dans la politique espagnole. Il devrait s'occuper qu'on n'incendie pas plus d'églises, de garantir la paix les samedis en France, et de redonner à ses compatriotes leur identité nationale noyée dans une France islamisée» : voici la traduction du premier message d'une série de tweets incendiaires postés par Santiago Abascal, le président du parti populiste de droite espagnol Vox le 15 juin, à l'encontre du chef d'Etat français. Dans un autre message il a qualifié Emmanuel Macron de «président mondialiste et [...] ennemi de la souveraineté des nations».

La raison de la colère de l'homme politique envers le président français ? Des menaces proférées par l'Elysée contre le parti libéral espagnol Ciudadanos (Cs), avec qui LREM envisage une alliance au Parlement européen, considérées comme une «ingérence française» par son parti. 

«Nous ne pouvons pas ignorer ce qui se passe au niveau national et local parce que cela n'est pas anecdotique [...] Une plateforme commune entre Cs et l'extrême droite [Vox] remettrait en question la coopération politique pour construire un groupe centriste rénové au sein de l'Union européenne», affirmait ainsi une source de l'Elysée citée par l'AFP et confirmant des informations analogues publiées dans la presse espagnole. 

Vox, force d'appoint pour battre la gauche

Si la formation libérale, qui est arrivée troisième aux élections d'avril et de mai, s'interdit officiellement depuis le 3 juin de lier toute alliance de gouvernement avec Vox au niveau local, des systèmes d'alliances imbriquées avec le Parti populaire (droite), qui de son côté noue des alliances avec les populistes, les mettent souvent de facto dans le même camp. Vox est en outre né d'une scission avec le PP.

Le 15 juin, José Luis Martinez-Almeida, du PP a ainsi repris la mairie de Madrid aux socialistes, grâce à un accord avec Cs au centre, et avec Vox à sa droite.

Vox est ainsi devenu une force d'appoint honteuse, mais souvent essentielle à Cs pour éliminer ses adversaires socialistes dans les régions où ces derniers sont arrivés en tête, mais sans majorité. Une spirale que l'Elysée semble vouloir enrayer. «Il faut une cohérence idéologique. Un groupe progressiste et libéral ne peut pas se permettre d'être accusé de faiblesse ou d’ambiguïtés», rapportait encore l'AFP le 15 juin, citant une source du gouvernement français. 

De son côté, la formation libérale a qualifié la collaboration avec le parti macroniste sur la scène européenne d'«étroite», rappelant au passage que les élus du parti présidentiel au Parlement européen «sont intégrés, grâce à Ciudadanos, au groupe libéral européen dans lequel Ciudadanos était déjà au dernier mandat». 

Le groupe Renew Europe, dans lequel LREM et Cs devraient normalement se trouver, serait la troisième force du parlement européen derrière le Parti populaire européen (PPE) et des sociaux-démocrates (S&D), qui ont pour la première fois perdu leur capacité historique à former une majorité à eux seuls cette année. 

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