Manifestations au Bangladesh après le décès d’une victime de harcèlement sexuel brûlée vive

- Avec AFP

Manifestations au Bangladesh après le décès d’une victime de harcèlement sexuel brûlée vive © SAZZAD HOSSAIN Source: AFP
Des manifestantes tiennent des pancartes et des photographies de Nusrat Jahan Rafi à Dacca le 12 avril 2019.
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Une jeune fille de 19 ans a été brûlée vive sur ordre du directeur de son école qu'elle avait accusé de harcèlement sexuel. Les faits se sont déroulés sur le toit du séminaire islamique où elle étudiait. Plusieurs mobilisations ont eu lieu depuis.

Les manifestations se sont poursuivies ce 19 avril à Dacca, au Bangladesh, après le décès d'une jeune fille de 19 ans brûlée vive sur ordre du directeur de son école, qu'elle avait accusé de harcèlement sexuel. 

La mort de Nusrat Jahan Rafi, qui remonte à la semaine dernière, a suscité une importante vague d'émotion et d'indignation au Bangladesh. Le Premier ministre, Sheikh Hasina, s'est engagé à ce que toutes les personnes impliquées dans cet assassinat soient traduites en justice.

Ce n'est pas grand-chose

La jeune femme avait été attirée sur le toit du séminaire islamique où elle étudiait, le 6 avril. C'est là que ses agresseurs lui ont intimé de retirer la plainte pour harcèlement qu'elle avait déposée. Quand elle a refusé, elle a été ligotée et aspergée de kérosène avant d'être enflammée. La police a précisé que l'une des 17 personnes arrêtées en lien avec ce meurtre avait accusé le directeur de l'école d'en être le commanditaire.

Il «leur avait dit de faire pression sur Nusrat Jahan Rafi pour qu'elle retire sa plainte ou de la tuer en cas de refus de sa part», a précisé Mohammad Iqbal, l'officier de police responsable de l'enquête. Nusrat Jahan Rafi avait porté plainte fin mars pour harcèlement. «Ce n'est pas grand-chose» : telle a été la réaction du policier qui a enregistré la plainte, selon une vidéo diffusée par les médias bangladais.

Faire croire à un suicide

Mohammad Iqbal a raconté qu'au moins cinq des personnes arrêtées, dont trois camarades de classe de la victime, l'avaient attachée avec un foulard avant de l'asperger de kérosène. «Le plan était de faire croire à un suicide. Mais il a échoué car l'écharpe a brûlé, libérant les pieds et les mains de Nusrat Jahan Rafi, qui est parvenue à redescendre», a-t-il détaillé.

Je me battrai contre ce crime jusqu'à mon dernier souffle

Souffrant de brûlures sur 80% de son corps, elle est morte à l'hôpital le 10 avril. Mais elle a entretemps enregistré une vidéo réitérant ses accusations contre son directeur. «Il m'a touchée», dit-elle sur la vidéo, identifiant aussi certains de ses agresseurs : «Je me battrai contre ce crime jusqu'à mon dernier souffle. Face à la vague d'émotion suscitée par ce meurtre, Sheikh Hasina a promis qu'aucun «coupable n'échapperait à l'action légale».

Mais les associations dénoncent le peu d'empressement des autorités à enquêter sur les affaires de viol ou d'agression sexuelle. «Le meurtre horrible d'une femme courageuse qui demandait justice montre à quel point le gouvernement du Bangladesh manque à ses engagements vis-à-vis des victimes d'agressions sexuelles», a estimé dans un communiqué Meenakshi Ganguly, directrice pour l'Asie du Sud de Human Rights Watch.

Lire aussi : «Codes culturels» : vives réactions à l'acquittement d'un réfugié jugé pour viol sur mineure

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